Un binôme structurant
"La Tunisie, un exemple extraordinaire de maturité et un phare aussi bien pour le Maghreb que pour l’humanité entière" selon J.P. Chevènement
«Le Maghreb et la France dans le siècle qui vient», c’est l’intitulé de la conférence donnée vendredi dernier, à l’espace culturel l’Agora, à La Marsa, par Jean-Pierre Chevènement. Homme politique et ancien ministre français connu pour ses positions indépendantes et courageuses, aux accents gaulliens, notamment lors de la guerre du Golfe, il est aujourd’hui président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen et de la Fondation Res Publica. Cette conférence initiée par l’ambassade de France s’est focalisée sur les défis que le Maghreb et la France doivent relever ensemble.
Le conférencier a été présenté par le maître de céans, Mohamed Ali Okbi, qui a rappelé « la force de conviction, la droiture et la détermination de l’homme de gauche, à la parole pertinente et en phase avec les principes de citoyenneté et les valeurs républicaines ». Il a également insisté sur la considération et l’affection que lui vouent les peuples arabes, notamment en raison de sa position lors de la première guerre du Golfe quand il démissionna, en 1991, de son poste de ministre de la Défense afin de protester contre l’engagement de l’armée française dans la guerre en Irak.
Bref, c’est devant un aréopage d’hommes politiques et d’intellectuels tunisiens, et en présence de l’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette, que l’intervenant donna le ton en affichant sa satisfaction «d’être à Tunis à un moment exceptionnel et privilégié où la Tunisie donne un exemple remarquable et que le monde a les yeux braqués sur elle en raison des élections présidentielles et du processus démocratique qu’elle a entamé ».