lundi 25 juillet 2011


 Retro 24 juillet

Le droit à la mémoire

 Depuis  l’installation de la télé nationale dans ses nouveaux locaux,  les archives audiovisuelles de l’établissement de la télévision tunisienne (ETT) y ont été réunies, alors qu’auparavant elles  étaient éparpillées  dans plusieurs endroits : l’ancien siège de l’avenue de la liberté,  un hangar à Bab El Assel et un bâtiment à Mégrine.

En 2007, un expert archiviste de l’institut national de l’audiovisuel français, visitant le le local de Mégrine,  a estimé, rien qu’à  l’œil nu, que le un tiers des archives de la télé nationale était obsolète et à jeter définitivement. Ainsi, des images d’archives de notre histoire du temps des Beys, de Bourguiba et même du passé récent sont perdues à tout  jamais. Il fut un temps, où des images historiquement inestimables ont été carrément effacées faute de cassettes vierges afin de les réutiliser pour  d’autres programmes.

lundi 18 juillet 2011



 RETROVISION DU 17 JUILLET

 L'art au service du citoyen

El Watania 1 a entamé, depuis le lundi 11 juillet, une campagne de sensibilisation et d’éveil politique du citoyen à travers la diffusion d’une série, de 15 spots ou modules, intitulée « El Intikhabet Alech wou Kifech » (Les élections pourquoi et comment ?). L’objectif de cette action est clair : vulgariser les concepts politiques et familiariser le citoyen avec le langage  politique, plus précisément certains termes usités dans le processus de démocratisation en cours, tels la Constituante, la Constitution, les pouvoirs exécutif et législatif, l’inscription sur les listes électorales,  les élections municipale, législative et présidentielle, le référendum, le suffrage universel, le vote libre et secret, etc.

mercredi 13 juillet 2011

Interview: Kamel Labidi, président de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric)

La fin de la chape de plomb…

La fin de la chape de plomb…
• Jusqu’à présent, nous avons reçu 71 demandes de licence de création de radios et 25 demandes de télévisions
Journaliste revenu de l’exil forcé, après la révolution, pour avoir été empêché d’exercer sa profession dans les règles de l’art, renvoyé à deux reprises de l’Agence Tunis-Afrique Presse (TAP) en 1978 et en 1994, Kamel Labidi a été nommé président de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric), créée le 25 février 2011.
Durant ces 17 années d’exil, il a collaboré, par des opinions, à plusieurs journaux étrangers : Le Monde diplomatique, en France, le Daily Star, à Beyrouth, le Cairo-Times, The Guardian, le New York Times et Herald Tribune aux Etats-Unis.
Il a travaillé pour Amnesty International, notamment au bureau régional de Beyrouth, des territoires occupés palestiniens, et comme représentant aux comités pour la protection des journalistes, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, basés au Caire et à Washington.
Pendant plusieurs années, jusqu’à il y a trois mois, il a travaillé au sein de l’Aifex (International Freedom of Expression Exchange), une organisation regroupant plus de 80 ONG qui défendent la liberté d’expression.
A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, nous l’avons rencontré.
Il a évoqué l’Instance, qu’il préside, sa mission et ses attributions ainsi que le paysage médiatique, après la révolution, et le travail accompli au sein de l’Inric. Ecoutons-le.

Interview: Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl)

«Une réforme fondamentale du système est nécessaire»

«Une réforme fondamentale du système est nécessaire»
•«Le mode de scrutin adopté n’encourage pas les alliances»
•«Nous sommes pour un régime présidentiel avec des garde-fous limitant les pouvoirs»
Quelles sont les spécificités qui distinguent votre parti des autres ?
D’abord nous pensons que le bilan et le passif du système Ben Ali nécessitent une réforme fondamentale et non pas de simples retouches. C’est là notre philosophie et ce qui nous distingue en premier lieu des partis qui considèrent que le bilan n’est pas aussi négatif et qu’il suffit seulement de quelques réformes pour redémarrer sur de bonnes bases.
C’est pourquoi nous estimons que l’Etat doit avoir un rôle de stratège et de régulateur pour assurer une redistribution plus juste des fruits de la croissance. Dans le même temps, nous n’avons pas de position dogmatique et nous pensons que le rôle du secteur privé dans la dynamique économique et dans la concrétisation des objectifs de notre politique de développement est primordial. L’Etat est donc appelé à soutenir le secteur privé national dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant sur la base d’une entreprise citoyenne fonctionnant dans la transparence, le respect des lois en matière d’imposition et la création d’emplois, l’amélioration du taux d’encadrement et le transfert technologique. Pour encourager la concrétisation de ces objectifs, l’Etat peut soutenir l’entreprise en fonction de son adaptation à ces objectifs.
Un autre volet est particulièrement préoccupant à nos yeux, c’est le problème du chômage qui nécessite, bien entendu, la création du plus grand nombre possible d’emplois avec ce que cela implique comme investissements publics et privés, la création de pôles industriels intégrés, mais surtout une révision du système éducatif pour remédier à la dégradation de la qualité de la formation en Tunisie.
Concernant les autres secteurs, qu’il s’agisse de la culture, la santé, le tourisme, l’agriculture et autres, ils nécessitent l’octroi de la parole à leurs acteurs afin qu’ils définissent eux-mêmes les priorités.
Nous envisageons, de ce fait, de lancer de véritables états généraux de tous les secteurs si jamais les urnes nous donnent leur faveur.

Entretien avec : Ahmed Brahim, premier secrétaire du Mouvement Ettajdid

« Notre ouverture sur tous les apports progressistes est une constante »

« Notre ouverture sur tous les apports progressistes est une constante »
Après la révolution est-ce que votre parti a affiné davantage les références idéologiques et intellectuelles dans la perspective d’éventuelles alliances ?
Fondé sur la diversité et l’ouverture, notre mouvement n’a pas de références idéologiques rigides. C’est un rassemblement de progressistes et de démocrates qui ont des itinéraires idéologiques différents qui se retrouvent autour de principes et d’objectifs démocratiques et progressistes. Cette souplesse intellectuelle et cette ouverture sur les apports progressistes sont une constante de l’identité d’Ettajdid. C’est même sur cette base qu’il a été fondé en 1993, en rompant clairement avec les schémas anciens et en développant une expérience de rénovation continue dont l’une des caractéristiques est la recherche des alliances les plus larges. En témoignent les expériences de 2004 et de 2009 quand nous avons présenté deux candidats d’unité contre le système Ben Ali. C’étaient respectivement Mohamed Ali Halouani et moi-même.
Ces candidatures ont été le fait d’alliances très larges. En 2004 c’était avec des indépendants démocrates dans le cadre d’une initiative démocratique et en 2009 j’ai été soutenu par un faisceau très large de partis et de personnalités.
Tout cela pour dire que la recherche des alliances dans la perspective des élections de la Constituante est un fait naturel pour un mouvement comme le nôtre.
L’appel à un pôle démocratique lancé au mois de mars 2011 pour une large alliance, en partie concrétisée dans le Pôle démocratique et moderniste (PDM), constitue pour nous la réponse adéquate au défi et aux enjeux des prochaines échéances. Il s’agit d’enjeux nationaux qui transcendent les intérêts partisans. Réussir la transition démocratique, construire une nouvelle République qui, tout en consacrant la souveraineté populaire, préserve et développe les acquis modernistes de la Tunisie : tels sont les objectifs qui doivent avoir, à nos yeux, la primauté sur l’intérêt des partis.

dimanche 10 juillet 2011

RETRO 10 JUILLET

La révolution au dessus de tous les partis



Ces derniers jours toutes les chaînes locales, entre radios et télévisions, n’évoquent et ne débattent que des dissensions de diverses parties de la vie politique. Ces désaccords gonflent et  se multiplient au fil des jours : au sein de la Haute instance les partis se retirent ou suspendent leur participation pour plusieurs raisons,  à cause de l’article 15 du Code électoral, l’organisation et le financement des partis, le Pacte républicain ou autres. Certains partis, qui se considèrent les plus importants et les plus influents, avancent leurs  pions et imposent leur diktat en attendant la « fin de partie », le 23 octobre 2011, jour des élections de l’Assemblée constituante. Ces chamailleries se déroulent sur fond de suspicion de complot ourdi, selon ces partis, par des manipulateurs de l’ombre qui tirent les ficelles, en créant de faux problèmes et des polémiques, pour le moins artificielles, afin d’empêcher le processus de démocratisation.

dimanche 3 juillet 2011


 RETROVISION DU 3 JUILLET

Les satellitaires arabes en chiffres

Désormais le nombre de satellitaires arabes, pour l’année 2010, est de 733, alors qu’en 2009, on en comptait 696, soit une augmentation de 37 chaînes et de 5% en une seule année. Sur l’ensemble de ces chaînes 609 sont privées et 124 publiques. Ce sont là les nouveaux chiffres publiés dans le rapport annuel, pour l’année 2010, réalisé par la commission supérieure de coordination entre les satellitaires arabes dont l’Asbu (Union de radiodiffusion des pays arabes) assure le secrétariat technique.

 Le rapport propose une lecture statistique du nombre de télés arabes, leur genre, les langues utilisées, ainsi que le degré d’adaptation de la diffusion satellitaire arabe à celle du reste du monde.  La prolifération des satellitaires et de l’impact sur le paysage audiovisuel est, enfin, l’un des aspects sur lequel focalise cette étude.

samedi 2 juillet 2011

Abdeljalil Bédoui, coordinateur et porte-parole du Parti du Travail Tunisien ( P.T.T.) :
"Nous proposons une alternative social- démocrate aux choix néolibéraux "
« Nous proposons une alternative social- démocrate aux choix néolibéraux »
Universitaire à la retraite, expert en économie et expert auprès de l’Ugtt, Abdeljalil Bédoui est connu après la Révolution pour avoir refusé le poste de ministre auprès du Premier ministre dans le premier gouvernement de Mohamed Ghannouchi. «Parce que j’ai considéré, explique-t-il, que c’était un gouvernement de continuité et non de rupture, or nous venions de vivre une révolution».
Depuis, il a remarqué que la classe politique ne s’intéresse qu’aux questions politiques et négligeait la dimension économique et sociale qui est à l’origine de la révolution.
Il a donc décidé, après avoir créé une association à caractère économique, de fonder le Parti du travail tunisien (PTT) pour lequel il a obtenu le visa le 4 mai dernier.
Dans cet entretien, il évoque ce qui démarque fondamentalement son parti de tous les autres, soit l’alternative économique, politique et sociale à même de favoriser de nouvelles perspectives pour le pays.
Ecoutons-le.