samedi 25 juin 2011


Vague de soutien à M. Chelbi 

L information de l’arrestation de M. Mohamed  Fehri  Chelbi, ancien P.-dg de l’Etablissement de la télévision tunisienne(ETT) diffusé sur toutes les radios et télévisions  a choqué le monde universitaire et médiatique, soulevant un mouvement de soutien et de solidarité et une vague de protestations, de la part notamment d’un grand nombre de ses étudiants, anciens et actuels, mais aussi de ses collègues de l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (Ipsi)  qui gardent un excellent souvenir de leur professeur qu’ils qualifient d’honnête, d’exemplaire, et de valeur universitaire sûre.

Cette vague de soutien s’est manifestée par des pages, consacrées à l’enseignant,  publiées sur les réseaux sociaux, par le payement d’un avocat pour sa défense  et un rassemblement de soutien, de la part  des étudiants et journalistes, le jeudi dernier, devant le ministère de la justice. Choqués, mais surtout  en colère ses étudiants et collègues vivent un sentiment d’injustice parce qu’ils estiment que M. Chelbi, qui avait, d’ailleurs, essayé de démissionner à maintes reprises et qui avait les mains liées, sous la pression des diktats du clan Trabelsi et de Cactus-production, n’est qu’un bouc émissaire, surtout que d’autres responsables de la corruption au sein de la télé tunisienne sont libres comme le vent.

jeudi 23 juin 2011

Entretien avec Ahlem Belhaj, présidente du comité directeur de l’Atfd

« Priorité à la mobilisation électorale »

Le 9e congrès de l’Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd) s’est déroulé les 3, 4 et 5 juin 2011 à Tunis sous le mot d’ordre «La marche des femmes continue pour l’égalité, la citoyenneté et la dignité». Un nouveau comité directeur a émané de ce congrès, dont la présidente est Mme Ahlem Belhaj.
Pour en savoir plus sur les priorités de l’Atfd dans le contexte préélectoral de l’Assemblée constituante, nous avons rencontré la nouvelle présidente du comité directeur de cette association féminine. Entretien.

lundi 20 juin 2011

retro du 18 juin

Etranges révélations
Après, le branle bas de combat sur l’ouverture du festival de Carthage  et la question qui était sur toutes les lèvres :  Bouchnak ou pas Bouchnak,  le ministre de la culture, M. Azeddine Beshaouch, a déclaré, dans un entretien, sur El Watania 1,  que tout le monde avait tout faux. Car le chanteur a juste présenté un dossier et que la commission du festival en jugera. Et de renchérir que le plus logique, c’est de programmer et de rendre hommage, à l’ouverture du festival, aux jeunes artistes de l’art underground, entre rappeurs, poètes, slameurs, groupes de musique alternative, qui ont accompagné la révolution et défié le dictateur déchu et son régime par leurs chants et actions. Ce qui a été d’ailleurs suggéré, bien avant, par de nombreux  commentateurs sur les réseaux sociaux. Plus loin, le ministre a affirmé que tout dossier présenté par des artistes qui ont signé l’appel à la candidature de Ben Ali pour 2014 sera soumis aux commissions concernées pour en juger.

vendredi 10 juin 2011

je me définis comme un Bourguiba démocrate

Entetien avec : Interview de Omar S'habou, président du Mouvement réformiste tunisien (MRT)
La Presse de Tunisie : 05 - 06 - 2011

Omar S'habou n'est pas né de la dernière pluie et on peut dire sans se tromper que sa carrière est bien remplie tant ses champs de prédilection et d'intérêt sont larges et nombreux : le journalisme, la politique et la spiritualité.
Le journaliste a dirigé plusieurs organes de presse du Parti socialiste destourien (PSD) du temps de Bourguiba : l'Action dont il était le rédacteur en chef, Dialogue, une revue hebdomadaire qu'il a dirigée avant de fonder sa propre revue, Le Maghreb (1981-1990), ce qui était là sa manière de s'insurger contre le despotisme grandissant de Bourguiba vers la fin de son règne.
Entre-temps, parti à Paris poursuivre et approfondir ses études (DEA), il en profita, encore et toujours, pour exercer le métier qui l'a toujours passionné à Jeune Afrique, réalisant de grands reportages sur la révolution iranienne.
Le politique a fait un bref passage de 4 mois au ministère de l'Intérieur en tant que directeur général des affaires politiques en 1980.
A l'ère Ben Ali, la répression l'a touché : arrêté à plusieurs reprises, condamné en 1991 à 12 mois de prison pour avoir rencontré des dirigeants de l'opposition en exil, il finit par s'exiler pendant dix ans en France, où il a été élu président de la Ligue du Maghreb pour la démocratie.
De retour, enfin, après le 14 janvier, il fonde son parti le Mouvement réformiste tunisien (MRT) et s'apprête à lancer le Maghreb qu'il a converti en quotidien.
Le spirituel ne regrette pas les pérégrinations qui l'ont amené à connaître de près plusieurs religions et courants spirituels dont le bouddhisme, le taoïsme et surtout le bahaïsme dont il est revenu avec la certitude que l'Islam couvre les fondements spirituels de toutes les autres religions. Nous avons rencontré Omar S'habou sur son propre territoire politique et médiatique, dans un immeuble haut standing de trois étages, à Montplaisir, à Tunis où il coache ses poulains politiques et ses combattants de la plume.
Interview

L’Islam est laïcité, démocratie et liberté

INTERVIEW: Mohamed Talbi, penseur, historien et islamologue
24/04/2011

 • Le 14 janvier n’est pas une date limitée à la Tunisie, il s’agit d’une date de renversement majeure dans la mentalité arabo-musulmane
La Presse - Mohamed Talbi, penseur, historien et islamologue a publié il y a deux mois un nouvel ouvrage Goulag et démocratie.
Un ouvrage qui vient s’ajouter à la dizaine d’opus qu’il a signés ou cosignés avec d’éminents penseurs d’Occident dont Ibn Khaldoun et l’histoire, Refléxion sur le Coran, avec Maurice Bucaille, Plaidoyer pour un Islam moderne, Universalité du Coran, Ummat el wassat, Rêves brûlés, Afin que mon cœur se rassure, L’Islam n’est pas voile, il est culte.
Musulman pratiquant adepte d’un Islam libéral et progressiste, il prône une lecture vectorielle du Coran consistant «à prendre en compte l’intentionnalité du Livre saint et non pas les jugements émis à une époque révolue».
Dans Goulag et démocratie il récapitule, pour l’histoire, ce que furent 20 ans de pouvoir de Ben Ali, de 1987 à 2007, en analysant comment la dictature a été instaurée en Tunisie.
Dans cet entretien, il développe cette analyse en remontant le fil du temps et de l’histoire. Il répond, également, à d’autres questions aujourd’hui d’actualité brûlante sous nos cieux : la révolution, les dictatures et l’Occident, la laïcité, le voile selon la chaâria et le processus démocratique en cours. Ecoutons-le.

«Une réforme fondamentale du système est nécessaire»

Interview: Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl)


•«Le mode de scrutin adopté n’encourage pas les alliances»
•«Nous sommes pour un régime présidentiel avec des garde-fous limitant les pouvoirs»
Quelles sont les spécificités qui distinguent votre parti des autres ?
D’abord nous pensons que le bilan et le passif du système Ben Ali nécessitent une réforme fondamentale et non pas de simples retouches. C’est là notre philosophie et ce qui nous distingue en premier lieu des partis qui considèrent que le bilan n’est pas aussi négatif et qu’il suffit seulement de quelques réformes pour redémarrer sur de bonnes bases.
C’est pourquoi nous estimons que l’Etat doit avoir un rôle de stratège et de régulateur pour assurer une redistribution plus juste des fruits de la croissance. Dans le même temps, nous n’avons pas de position dogmatique et nous pensons que le rôle du secteur privé dans la dynamique économique et dans la concrétisation des objectifs de notre politique de développement est primordial. L’Etat est donc appelé à soutenir le secteur privé national dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant sur la base d’une entreprise citoyenne fonctionnant dans la transparence, le respect des lois en matière d’imposition et la création d’emplois, l’amélioration du taux d’encadrement et le transfert technologique. Pour encourager la concrétisation de ces objectifs, l’Etat peut soutenir l’entreprise en fonction de son adaptation à ces objectifs.
Un autre volet est particulièrement préoccupant à nos yeux, c’est le problème du chômage qui nécessite, bien entendu, la création du plus grand nombre possible d’emplois avec ce que cela implique comme investissements publics et privés, la création de pôles industriels intégrés, mais surtout une révision du système éducatif pour remédier à la dégradation de la qualité de la formation en Tunisie.
Concernant les autres secteurs, qu’il s’agisse de la culture, la santé, le tourisme, l’agriculture et autres, ils nécessitent l’octroi de la parole à leurs acteurs afin qu’ils définissent eux-mêmes les priorités.
Nous envisageons, de ce fait, de lancer de véritables états généraux de tous les secteurs si jamais les urnes nous donnent leur faveur.

dimanche 5 juin 2011

Controns les forces de l'ombre

Les événements de Metlaoui montre qu'il y a encore des forces occultes qui veulent du mal au pays et pour atteindre leurs buts elles n'hésitent pas à alimenter la rumeur, en exacerbant les tensions et les passions par tous les moyens. Cela même en louant les services de mercenaires afin de semer la mort,  le chaos et le néant.

vendredi 3 juin 2011

Rétrovision

Alarmisme quand tu nous tiens !

Parfois, on reste coi devant certains sujets proposés par le 20h00 d’El watania 1 tant on ne comprend guère leur raison d’être. Et les exemples se multiplient ces derniers temps. Cela a commencé avec  les examens du Bac et tout le branle- bas de combat sur la nécessité de protéger les centres d’examens  des éventuels intrus et casseurs, ce qui suppose la mobilisation des forces de l’ordre, voire de l’armée et  même des parents tracassés et alarmés. Puis cela s’est poursuivi avec l’obligation de protéger les champs et les récoltes contre d’éventuels incendiaires, et cela continue avec cet appel des forestiers à défendre la forêt  d’éventuels pyromanes. Mais pourquoi contribuer à créer la psychose en véhiculant toutes ces appréhensions outrancières et  exagérées.