vendredi 30 décembre 2011

le gouvenement Jebali s'installe- Mieux qu'une passassion un engagement


Mieux qu’une passation, un engagement pour la continuité
C’est dans une ambiance démocratique et conviviale que s’est déroulée, hier à la Kasbah, la cérémonie de passation des pouvoirs et de prise de fonction du nouveau chef du gouvernement, M. Hamadi Jebali, qui succède à M. Béji Caïd Essebsi, Premier ministre sortant.

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Chroniques de la révolution, de Habib Mestiri, fête le 14 janvier au Colisée

Des enfants et des jeunes en action

Des enfants et des jeunes en action
• Trois présences d’exception : Claudia Cardinale, George Woolinski et Françoise Gallo
Avant-première de Chroniques de la révolution, le 14 janvier au Colisée, un film documentaire de 90 minutes, de Habib Mestiri. En présence de trois témoins d’exception: Claudia Cardinale, George Woolinski et Françoise Gallo, tous trois d’origine tunisienne.
Ils évoquent avec d’autres témoins, entre enfants et jeunes Tunisiens, comment ils ont vécu la révolution de la liberté et de la dignité. Le détail.

dimanche 25 décembre 2011


 Retro du 25 décembre
Avons-nous la tête à fêter la révolution ?

Si à Sidi Bouzid, on a fêté, samedi dernier, le premier anniversaire du déclenchement de la révolution survenue le 17 décembre 2010, il en fut autrement ce jour là à Tunis, où un groupe de manifestants  baptisé «Beni Watani» a organisé ce qu’il a appelé «la marche du silence» estimant que «ce n’est nullement le moment de faire la fête, vu tout les problèmes politique et économique que connait le pays». Ce sont là des séquences diffusées dans le dernier numéro de Bila Moujamala sur Hannibal-TV. Pourquoi de telles positions antagonistes ? Quand donc tous les tunisiens comméreront-ils ensemble, du Nord au Sud, la révolution de la liberté et de la dignité que tout le monde admire. Rappelons-nous : Malgré tous les problèmes que nous connaissons, aujourd’hui, la révolution a été une vraie épopée tant certaines de ses images et séquences épiques rappellent celles véhiculées par les plus grands films ayant traités des révolutions tels La grève et Le Cuirassé Potemkine de l’inégalable S.M. Eisenstein.

 retro 18 dec

Champ et hors-champ d’une investiture

Les images diffusées par El Watania1, mardi dernier, retransmettant en direct du palais du Bardo le serment prêté par le nouveau président de la République, Dr Moncef Marzouki, devant les membres de l’Assemblée nationale constituante, couronnent le rêve d’un militant des droits de l’homme qui, l’habitait depuis plus d’une décennie, puisqu’il a déjà présenté sa candidature à la présidentielle en 1994.

samedi 24 décembre 2011

Interview

Ikbal Gharbi : « Mon tort, c'est ma vision d'un Islam progressiste et égalitaire

Ikbal Gharbi : « Mon tort, c'est ma vision d'un Islam progressiste et égalitaire
Suite à la nationalisation de Radio Zitouna du Saint Coran, l’universitaire Ikbal Gharbi, docteur en psychologie, professeur à l’université «Ezzitouna» de théologie islamique, directrice de la chaire d’anthropologie religieuse et chef du département civilisation islamique à l’Institut supérieur de théologie, a été nommée à la tête de cette radio en qualité d’administrateur judiciaire.
Contestée par l’ancien directeur général, Mohamed Machfer, et par une bonne partie des employés de cette station, elle invoque deux types de résistance à son égard et oppose deux visions islamiques du monde. Interview.

vendredi 23 décembre 2011

formation du gouvernement Jebali. Des Constituants et des ministres réagissent à chaud

Des ministres et des constituants réagissent
 Comment réagissez-vous à la composition du gouvernement annoncée par Hamadi Jebali? Comment évaluez-vous la déclaration du nouveau gouvernement et que pensez-vous de ses grandes orientations ? Considérez-vous que la femme est bien représentée au sein du gouvernement de la Troïka?
La Presse a posé, hier, ces trois questions à plusieurs parmi les membres de l’Assemblée nationale constituante, à l’issue de la présentation des ministres du gouvernement Jebali et de son programme économique et social. Témoignages.

mercredi 21 décembre 2011

Dissensions et conflits au sein d’Ettakatol et du CPR

Qui tire les ficelles ?

• Khayam Turki (Ettakatol) se désiste au profit de Hassine Dimassi au poste de ministre des Finances
• La liste proposée par le CPR inchangée

Rien ne va plus au sein des partis Ettakatol et le CPR (Congrès pour la République) formant avec Ennahdha la Troïka.
Depuis l’élection du président de la République par l’ANC (Assemblée nationale constituante) et les tractations et négociations pour la composition officielle du nouveau gouvernement (qui devait être rendue publique et présentée aux médias hier après-midi ou au plus tard aujourd’hui après son adoption par l’ANC), ces partis connaissent des remous, entre dissensions, divergences et scissions. Chacun y allant de ses propres raisons.

mercredi 14 décembre 2011

Allocution de Moncek Marzouki- La société civile réagit

La société civile réagit
Comment les Tunisiens, en particulier les représentants des partis politiques et des différentes organisations et associations de la société civile, ont-ils réagi aux engagements annoncés par Dr Moncef Marzouki, nouveau président de la République, dans son allocution adressée, hier matin, au peuple tunisien ?
Et le terme «safirat» qu’il a utilisé, semblant prêter à confusion avec un autre terme dégradant, comment a-t-il été perçu ou saisi par nos élites ?
Réagissant à chaud, sitôt l’allocution présidentielle prononcée, La Presse a donné la parole à plusieurs animateurs du paysage politique national. Témoignages.

mardi 13 décembre 2011

Des constituants s'expriment

Des constituants se prononcent
 Comment les constituants ont-ils réagi à la candidature unique du Dr Moncef Marzouki à la présidence  de la République, à la suite de la décision relative au rejet des 9 autres candidats qui n’ont pas rempli les conditions requises ? 
Quelles significations porte l’accession du Dr Marzouki à la magistrature suprême? 
La Presse a posé ces deux questions à plusieurs  constituants qui n’ont pas manqué d’exprimer leurs  avis et attentes à la suite de l’acte II du processus national de transition démocratique. Témoignages 

jeudi 8 décembre 2011

 La parole aux constituants
L’adoption hier de l’article sur la durée du mandat de la Constituante non limitée à une année (comme signé en septembre 2011) a suscité une polémique au sein du palais du Bardo entre partisans du nouveau texte et ceux attachés à la déclaration conclue par onze partis, dont Ennahdha et Ettakatol. D’autant qu’un amendement a été soumis exposant un ajout de six mois, justifié à chaque séance, a été rejeté.
La Presse a donné la parole aux constituants, qui ont commenté ce vote.
Témoignages.


La société civile ne lâche pas prise

La société civile ne lâche pas prise
 Aux premières heures du matin, par ce mardi ensoleillé du 6 décembre, ils étaient tous déjà debout armés de leur volonté  et de leur persévérance, mais aussi de leurs pancartes affichant des slogans en tous genres : «Thaouret Echabeb, Sarqetha Echiyab» (La révolution des jeunes volée par les vieux) , «Non au fascisme», «El Ahzeb El Oumala Baôu Dima Echouhada (Les partis soumis ont vendu le sang des martyrs)», «Le peuple a décidé d’assainir la justice», «Non à toute forme de dictature, oui au pluralisme», «Le droit au travail dans le Destour», «Les lois du Code du statut personnel sont fondamentales», «Vous êtes 217 nous sommes le peuple»… Ils, ce sont les sit-inners qui campent au Bardo, devant la Chambre de l’Assemblée nationale, depuis maintenant sept jours. L’espace du sit-in est ouvert sur deux rives, désormais unifiées, après les incidents provoqués samedi dernier, suite à l’irruption des partisans d’Ennahdha. 

mercredi 7 décembre 2011

La parole aux constituants
Comment les membres de l’Assemblée nationale constituante (ANC) ont-ils réagi à l’ordre du jour de la séance matinale?
Comment ont-ils réagi à l’article 5 relatif à la publication d’un communiqué fixant les conditions de la candidature à la présidence de la République?
Comment conçoivent-ils l’équilibre entre les deux présidences (gouvernement et République) de manière à ce que l’une ne domine pas l’autre et n’empiète pas sur ses compétences?
La Presse a donné la parole à plusieurs constituants ou membres de la Constituante et autres membres de la société civile.
Témoignages.

vendredi 2 décembre 2011

Interview

M. Fethi Kharrat, directeur général des arts scéniques et des arts de l'audiovisuel au ministère de la Culture

«La palme des aides à la production est revenue à des premières œuvres de jeunes»

Les décisions de la Commission d’aide à la production cinématographique du ministère de la Culture ont suscité, comme toujours, des réactions colériques, une grosse polémique et tout un branle-bas de combat. Entre autres la publication d’un communiqué de l’Association des cinéastes tunisiens provisoire qui affiche son refus des résultats de la Commission et une manifestation bruyante, organisée, mercredi dernier, devant le siège du ministère de la Culture par quelques candidats ,réalisateurs et producteurs, dont les projets n’ont pas été retenus. Pourtant, cette année, comme pour fêter la révolution, la Commission a, pour la première fois dans son histoire, accordé des subventions à une quarantaine de films en tous genres. Pourquoi alors tout ce mécontentement ? Pour en savoir plus, nous avons posé à M. Fethi Kharrat, directeur général des arts scéniques et des arts audiovisuels au ministère de la Culture, les questions soulevées par les contestataires. Voici ses réponses.

dimanche 27 novembre 2011

RETRO 27 NOV


Champs et hors-champs d’une journée mémorable

  Le 22 novembre 2011 représente désormais une date historique et mémorable dans les annales du pays. Une journée marquée par la réunion inaugurale de l’Assemblée nationale constituante qui aura pour tâche  de concocter la deuxième constitution fondatrice de la IIe  République, 55ans après la 1ère Constitution de l’après-indépendance.

La masse des téléspectateurs a pu suivre l’événement grâce aux chaînes locales qui ont assuré la retransmission de l’événement aussi bien à l’intérieur de l’enceinte de la Chambre des députés qu’à l’extérieur. Les  moments captés étaient inédits et frappants tant ils sont inhabituels sous nos cieux.

vendredi 18 novembre 2011


 RETRO 20 NOV

Petit rappel raisons de la révolution

Avant les élections du 23 octobre on n’entendait parler sur les ondes et plateaux de télé que de Laïcité, identité, sécularisation, normalisation avec Israël et nous en passons, mais depuis les résultats du scrutin c’est le changement du tout au tout, car on n’entend plus parler que de polygamie, d’adoption, de mères célibataires, de la reconquête d’El Qods et même, «cerise sur le gâteau», de «6ième Califat » (sic). Les acteurs ont changé, les terminologies aussi : on est passé de la rive gauche à la rive droite

Jawhar Ben Mbarek, représentant de Doustourna et tête de liste à Tunis 2

Evaluation d’une participation aux élections de la Constituante

Evaluation d’une participation aux élections de la Constituante
Indépendant et tête de liste de Doustourna à Tunis 2, Jawhar Ben Mbarek (JBM) est professeur de droit constitutionnel, il a attiré sur lui les feux des projecteurs en raison de ses capacités d’orateur sûrement, mais aussi parce que son réseau associatif tissé spontanément grâce à Internet et un travail militant sur le terrain est l’un des très rares à avoir présenté un projet de Constitution. Lequel projet se distingue notamment par une nouvelle proposition, assez judicieuse, de l’article 1 qui éviterait les amalgames et les multiples interprétations dont peut faire l’objet celui de la Constitution de 1959. Les listes de Doustourna, présentées dans neuf circonscriptions, Tunis 2, Ariana, Bizerte, Sfax 1 et 2, Nabeul 1 et 2 et France-Nord, n’ont obtenu aucun siège. JBM commente et évalue, ici, ces résultats. Il ne considère pas l’aventure de la participation aux élections comme un échec. Bien au contraire, il entend continuer le combat au sein de la société civile pour jouer le rôle de contre-pouvoir et a bon espoir que sa manière de penser la Constitution fera son chemin.

mardi 8 novembre 2011


Spéciale Tunisie sur TV5

Regard critique et débat vif

Un échange d’idées franc et dans le vif du sujet a distingué la Spéciale Tunisie consacrée aux résultats des élections de la Constituante par TV5. Diffusée, dimanche dernier, l’émission intitulée Maghreb Orient Express a réuni sur le plateau, autour du présentateur-animateur Mohamed Kaci, des invités du monde politique, artistique et de la société civile, Kamel Jendoubi président de l’Instance supérieure indépendante des élections, Khédija Chérif, secrétaire générale de la Fédération internationale des Droits de l’homme, Samira Mahdaoui,  journaliste à la télévision tunisienne, Sami Triki, membre du bureau politique d’Ennahdha, Anissa Daoud, comédienne et Myriam Marzouki, philosophe et metteuse en scène. 

mercredi 2 novembre 2011

Nation

Conférence de presse de M. Mokhtar Rassaâ, P.-d.g de l’ETT

«Une couverture exhaustive et impartiale de l’élection de la Constituante»

«Une couverture exhaustive et impartiale de l’élection de la Constituante»
• Bientôt une chaîne régionale et une chaîne sportive
• Une information libre et indépendante au service de la démocratie
• Des grilles d’Al Watania I et II diversifiées et prônant la proximité

Une conférence de presse en deux volets sur l’état des lieux à la télévision tunisienne, notamment sa prestation avant et durant la campagne pour l’élection de la Constituante, et sur les grilles d’automne et d’hiver d’El Watania I et II a été donnée hier, par M. Mokhtar Rassaâ, P.-d.g de l’Etablissement de la télé tunisienne (ETT).

Reportage : Manifestation féminine à La Kasbah

Des femmes jalouses de leurs droits

Des femmes jalouses de leurs droits
Dès 11h00 devant la coupole de la cité olympique d’El Menzah un attroupement de femmes se forme.
Une bonne centaine de personnes discutent en groupes dans l’attente de l’arrivée d’un bus qui doit les transporter à La Kasbah, au siège du Premier ministère, où se déroulera la manifestation décidée suite à l’action, entamée mardi dernier, au cours d’une réunion au centre culturel d’El Menzah VI afin, martèlent-elles, «de défendre et sauvegarder leurs droits et acquis dans la nouvelle Constitution».
L’une des membres, du comité d’organisation du mouvement, Mme Monia Jeguirim n’hésite pas à éclairer notre lanterne : «Nous sommes un groupe de femmes indépendantes appartenant à toutes les catégories et strates de la société et notre action, nous insistons, est tout à fait spontanée. Aujourd’hui nous vivons un rendez-vous avec l’histoire puisque la nouvelle Constitution va être rédigée autant alors y voir les droits et les acquis de la femme inscrits et consignés. Pour ce, nous rencontrerons tout à l’heure à 13h00 le Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi et nous ferons de même avec tous les autres chefs de partis ainsi que tous les élus de l’Assemblée constituante pour leur dire que les droits acquis des femmes sont fondamentaux et irréversibles et qu’ils doivent en tenir compte».
Déjà 11h30 et le bus n’arrive pas, quelques minutes plus tard «l’info» tombe : «le bus ne viendra pas l’agence de location a reçu des menaces, par téléphone, et craint de voir son véhicule détruit».
Les organisatrices de la manifestation décident d’opter pour le covoiturage, alors que d’autres femmes s’empressent de prendre des taxis.

vendredi 28 octobre 2011

édias

L’insoutenable erreur cathodique

La Presse — Dès la fin du journal télévisé (J.T.) du 20h00, sur El Watania 1, de la journée du mercredi 26 octobre, une vidéo a envahi la Toile et les réseaux sociaux.
Le «Post» a trait à une lecture en voix off des résultats préliminaires des élections de la Constituante par l’un des journalistes d’El Watania qui, en guise de chute, commente: «Ce sont-là les partis que le peuple a choisis le 23 octobre, Ennahdha d’orientation islamiste, Ettakatol de tendance gauchiste-progressite et le CPR du centre-gauche.

mercredi 26 octobre 2011

Elections

El Aridha Echaâbiya dans le collimateur

Une dizaine de partis et de listes indépendantes (voir encadré) ainsi qu’un grand nombre de citoyens comptent faire recours auprès du Tribunal administratif contre les listes indépendantes d’El Aridha Echaâbiya, nous a affirmé hier Me Karim Koutaïeb, avocat et coordinateur du recours, suite à un contact téléphonique.
Ce recours est justifié, a-t-il expliqué, par le financement indirect de la chaîne «El Mostakilla» qui émet à partir de Londres, à ces listes. M. Jawhar Mbarek, tête de la liste indépendante «Dostourouna» à Tunis 2, s’en explique: «Nous allons, dès la proclamation des résultats des élections de la Constituante par l’Isie faire recours contre la liste «El Aridha Echaâbiya» pour l’utilisation d’une chaîne étrangère «El Mostakilla» à des fins de propagande politique continue et massive pendant la campagne électorale pour la Constituante. Ce qui est interdit par la loi qui ne prévoit pas, cependant, la chute des listes dans ce cas, mais juste des sanctions financières de l’ordre de mille dinars. Mais nous avons trouvé une astuce juridique, Hechmi Hamdi n’étant pas candidat a fait de la publicité politique pour une liste bien déterminée : El Aridha Echaâbiya. Ce qui constitue, donc, un financement indirect. Or, la loi interdit tout financement direct et indirect par des sources étrangères. Et nous considérons que la campagne massive faite par «El Aridha» par la chaîne étrangère «El Mostakilla» est une sorte de financement indirect par une chaîne étrangère dans une campagne électorale interne. Dans ce cas précis, justement, la loi prévoit la chute de la liste.
Nous allons donc porter plainte par principe car la morale et l’éthique politique, c’est aussi notre combat».

Sit in et protestations sur les infractions et dépassements

Sit-in et protestations sur les dépassements et infractions
Environ 100 personnes, notamment des jeunes, se sont rassemblées, hier après-midi vers 15h00, devant le siège de l’Isie, pendant plus de deux heures, puis se sont déplacées devant le centre de presse au Palais des congrès.
Les jeunes réclament en gros des sanctions contre les dépassements et infractions du parti Ennahdha lors des élections de la Constituante, ainsi qu’une réponse claire de l’Isie à cette question. «Non aux infractions, on réclame des sanctions», «Ennahdha = 30 dinars», sont des slogans affichés du mouvement.

mercredi 19 octobre 2011


 Retro 16 octobre

A qui profite la polémique ?



Tentative d’agression de locaux, manifestations dans plusieurs villes du pays, sit-in dans certaines facultés, protestations polémiques et controverses sur les journaux et les réseaux sociaux sont là les effets d’enchainements dus à la diffusion sur Nessma-TV de Persépolis, un film d’animation franco-iranien vieux de quatre ans, détenteur du prix du jury du festival de «Cannes 2007», coréalisé par l’opposante iranienne  Marjane Satrapi et  Vincent Paronnaud d’après une Bande dessinée éponyme et autobiographique signée par la même réalisatrice. La représentation de l’entité divine sortant de l’imaginaire du personnage central, en l’occurrence une  fillette de 8 ans, et un échange de répliques jugé immoral entre des personnages féminins sont les extraits incriminés qui ont enflammé les esprits. Ce qui a amené le directeur de la chaîne à présenter ses excuses au peuple tunisien pour la diffusion de la séquence controversée et jugée blasphématoire soulignant que «cette erreur ne se répétera pas »

Les coulisses des partis à la veille du 23 octobre

Des tractations en l'air...

Des tractations en l'air...
Existe-t-il dans les coulisses des tractations entre certaines formations politiques en lice en vue d’éventuelles alliances avant ou après les élections de l’Assemblée constituante? C’est la question que nous avons posée à quelques partis parmi les plus en vue : Ettakatol, le PDP (le Parti démocratique progressiste), El Qotb ou le PDM (le Pôle démocratique moderniste), Afek Tounès (les Perspectives de la Tunisie) et Ennahdha. Les réponses laissent penser que des contacts existent entre certains partis, que des débuts d'accords pourraient exister, même si les partis interrogés s'en défendent... Mais du concret, point jusqu’ici. Chaque parti invoque ses raisons. Le détail.

dimanche 25 septembre 2011


 RETRO DU 25 SEPTEMBRE

Du calme les politiques !

Dans l’émission Likaâ Khass (Rencontre spéciale) diffusée samedi dernier sur El Watania 1, l’invité Néjib Chebbi, président du PDP, n’a pas fait preuve de sang froid ni de fair Play. Visiblement sur ses nerfs, il s’irrita et s’excita, un peu trop, quand le journaliste Iheb Chaouch le titilla sur les supposés racolages d’électeurs par son parti et dont tout le monde parle aussi bien dans les médias que sur les réseaux sociaux. Il intima au journaliste de rapporter des faits concrets, voire des preuves, citant en exemple les journalistes français qui fournissent des preuves quand ils posent une question. Or, comment les apporter dans le cas précis ? Est-ce que les partis qui veulent acheter des voix le font publiquement et laissent des preuves derrière eux ?

mercredi 21 septembre 2011


Media-citoyen

Election, football et équité

Au cours de la semaine écoulée, plusieurs figures importantes, indépendantes ou appartenant à de grands partis politiques tels MM. Néjib Chebbi, Mohamed Jgham, Moncef Marzouki, Kamel Morjane, Abdelfattah Mourou, Rached Ghannouchi et d’autres ont fait la tournée des chaînes, qui dans une rencontre spéciale, qui dans un débat, qui dans une émission de divertissement, s’affichant ainsi ouvertement, chacun d’eux exposant ses idées et défendant ses positions et programmes. Quoi de plus normal si nous n’étions pas en période de précampagne électorale de l’Assemblée constituante ! Car comment empêcher les téléspectateurs de penser qu’il s’agit là de favoritisme, et les autres partis et candidats de listes indépendantes de ressentir un sentiment de frustration et d’injustice, surtout si l’on sait qu’au moins soixante cinq partis sur la centaine qui ont une existence légale participent aux élections de la Constituante. Leurs dirigeants et membres voyant, à coup sûr, d’un mauvais œil ces passages successifs sur les satellitaires locales, alors qu’eux-mêmes ont du mal à se faire connaître du public. Voilà une question d’équité et d’éthique à prendre en considération et à ne pas perdre de vue par toutes les télés, aussi bien publiques que privées.

Entretien avec : Mme Raoudha Laâbidi, présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT)

Dresser des listes noires, c’est consacrer la loi de la jungle

Dresser des listes noires, c’est consacrer la loi de la jungle
Le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) désapprouve non seulement le projet de décret-loi relatif au statut des magistrats et au Conseil supérieur de la magistrature, mais refuse aussi toute promulgation de cette loi.
Estimant que le gouvernement provisoire n’a pas les prérogatives, selon l’article 17 du décret-loi du 23 mars 2011, de décréter des lois fondamentales.
«Seuls les représentants légitimes du peuple, à travers l’Assemblée de la constituante, sont habilités à examiner un tel projet dont l’élaboration concerne uniquement les magistrats», énonce le SMT.
Pour en savoir plus sur cette question et d’autres, nous avons rencontré Mme Raoudha Laâbidi, présidente du SMT. Interview.

mardi 20 septembre 2011

Cinéma - 26e édition du Fifak

Images saccadées ou la mémoire retrouvée

Images saccadées ou la mémoire retrouvée
En 2012, la Ftca (Fédération tunisienne des cinéastes amateurs) soufflera ses 50 bougies.
En guise d’avant-goût de cet événement marquant un demi-siècle d’action et de création, la 26e édition du Fifak (Festival international du film amateur de Kélibia) a organisé, jeudi dernier, une soirée spéciale dédiée à cette association, où ont été projetés le long métrage Images saccadées de Hbib Mestiri produit par Radhi Trimech, qui retrace l’historique et l’histoire de la Ftca, créée, en 1962, ainsi que des courts-métrages produits par cette fédération, tels Le cuirassé Abdelkrim de Walid Mattar, Flagrant délit de Ridha Ben Hlima, Mur et d’autres.
Mais focalisons-nous sur Images saccadées entamé en 2006 et définitivement achevé cinq ans après en 2011.
«Ce film, explique le réalisateur sur la scène du théâtre de plein air de Kélibia, n’est pas forcément une histoire, mais l’idée d’un trajet, d’un parcours, d’un dispositif d’abord, d’où émerge la genèse du cinéma aussi bien amateur, en particulier, que tunisien en général, car, la Ftca n’est pas seulement une structure, mais une véritable école de formation qui a donné au pays ses cinéastes et techniciens de l’image».

Retrovision

Une tribune politique comme on les aime

Le débat était chaud, intéressant et édifiant dans la tribune politique (El Minbar Essiyassi), diffusée lundi dernier sur El Watania 1. Etaient présents sur le plateau de cette émission, animée par Iheb  Chaouch ,  Mme Rachida Enneifer, spécialiste en droit constitutionnel et communicatrice, MM Sadok Belaïd, juriste et ancien doyen de la Faculté de droit de Tunis, Hamma Hamami, porte parole du Pcot et le Dr Mustapha Ben Jaâfar, président d’Ettakatol.  Le plus important à nos yeux c’est que les débatteurs ont rassuré les Tunisiens en démontrant que l’idée de la vacance politique qui pourrait s’installer après les élections de la Constituante ne tient pas la route. Ils ont même passé en revue les  scénarios possibles  pour la continuité de l’exercice du pouvoir : l’Assemblée  élue ayant plein pouvoir de laisser le gouvernement en place,  nommer un autre ou opter pour le panachage entre anciens et nouveaux membres.

vendredi 2 septembre 2011

Ce soir, ouverture de la 26e édition du festival international du film amateur de Kélibia

La première après le 14 janvier

C’est ce soir à 21h30 tapantes que s’ouvrira la 26e édition du Fifak (Festival international du film amateur de Kélibia) qui se déroulera du 3 au 10 septembre sous le signe des «Cultures de Résistance». Un parti pris, à l’évidence, approprié à la conjoncture révolutionnaire que connaît le pays d’autant que cette édition est la première après le 14 janvier et accueillera outre plusieurs invités de marque d’ici et d’ailleurs plus de 200 jeunes cinéastes amateurs, indépendants et étudiants qui présenteront leur film dans l’émulation tout en profitant de l’expérience de leurs aînés.
Le clap d’ouverture de cette édition se fera, justement, avec le film de la réalisatrice brésilienne Iara Lee : Culture of Resistance. Cette cinéaste militante d’origine coréenne a à son actif plusieurs courts métrages dont Gaza fishing under siege, Gaza freedom march et Congo week. Avec son mari George Gund 2, elle a créé une fondation basée à San Francisco, qui a pour vocation de soutenir, tant financièrement que logistiquement, des projets pour la promotion de la paix, la justice et le développement durable, à travers le cinéma, la musique ou des projets alimentaires, dans des zones de conflits telles que le Liban, la Palestine, le Pakistan ou l’Irak. Signalons qu’en 2010 Iara Lee se trouvait sur l’une des embarcations de la flottille de la liberté, action organisée par le mouvement palestinien Free Gaza.
Concernant Culture of Resistance, Iara Lee explique «le projet est né il y a dix ans quand je me suis particulièrement intéressée à la façon dont l’art peut être utilisé pour exprimer l’opposition à l’injustice». C’est, ainsi que la réalisatrice a visité dès 2000 les camps de réfugiés afghans à Peshawar au Pakistan et réalisa un court métrage sur l’apartheid sexuel imposé aux femmes par les talibans. A partir de 2003, pendant que se préparait l’invasion de l’Irak, elle voyage et vit au Moyen-Orient pour mieux comprendre la région si affectée par les conflits. «C’est durant cette période, en 2006, que je me retrouvai au Liban et que je vécus en direct l’expérience des bombardements effectués par l’armée israélienne. Cette expérience triste et choquante a renforcé pour toujours mon engagement en faveur de la justice sociale, en particulier dans le domaine de la résistance créative», affirme la réalisatrice. Voilà en ce qui concerne le film d’ouverture.
Rappelons maintenant le programme de cette manifestation cinématographique internationale au cours de laquelle 80 films de 13 pays de tous les continents seront projetés au théâtre de plein air de Kélibia. La majorité de ces opus sont programmés dans les sections des compétitions entre internationale, où 40 films de 12 pays dont 9 tunisiens sont en lice, nationale, où concourent 8 films,et d’écoles où 6 opus sont sélectionnés. Enfin, en hors-compétition, 6 films coup de cœur de plusieurs pays d’Europe sont au menu.
Outre les projections, d’autres moments sont prévus : d’abord un hommage au regretté Tahar Cheriaâ, le père du cinéma tunisien et même africain, à l’occasion duquel sera projeté A l’ombre du Baobab le documentaire façon «work in progress» de Mohamed Chellouf, ensuite une soirée spéciale dédiée à la Palestine, enfin une soirée consacrée à la Ftca (Fédération tunisienne des cinéastes amateurs), à son histoire et à sa mémoire à travers la projection du documentaire Images saccadées de Hbib Mestiri, produit par Radhi Trimèche.
Enfin, quatre rencontres avec des invités ou autour d’un thème sont prévues : avec Hassine Kassi Kouyaté , un artiste burkinabé polyvalent qui a plusieurs arts à son arc, le cinéma, le théâtre, la musique, la danse, etc. Une rencontre autour du thème Culture et résistance, la culture comme moyen de lutte, les buts et les attentes, animée par trois cinéastes militants : l’Espagnol Alberto Arce, la Brésilienne Iara Lee et le Palestinien Ezzaldeen Shalh. «Le cinéma avant et après la révolution» fera l’objet d’un débat sur le cinéma égyptien militant et ses horizons. Au final, à l’approche du 50e anniversaire de la Ftca, qui sera fêté en 2014, une table ronde sera organisée pour dresser un bilan et cerner les attentes des jeunes et moins jeunes cinéastes amateurs à la lumière des nouvelles donnes que connaît le pays.
Au cours de cette édition, le pays à l’honneur ne sera autre que l’Egypte, deuxième pays du monde arabe après la Tunisie à avoir accompli sa révolution. A cette occasion est prévue la projection d’une œuvre collective de 10 courts métrages sur cet événement historique. Rappelons enfin que ce festival est organisé avec la collaboration du ministère de la Culture et du gouvernorat de Nabeul.
Bref, dans l’attente du coup d’envoi qui sera donné ce soir, lançons haut et fort : vive le cinéma amateur!
Auteur : Samira DAMI

jeudi 1 septembre 2011

Culture

26e édition du Fifak

Sous le signe des cultures de résistance

Sous le signe des cultures de résistance
• 80 films de 13 pays du monde

Le festival international du film amateur de Kélibia (Fifak) se tiendra, exceptionnellement cette année, au mois de septembre (du 3 au 10) —révolution oblige— au lieu du mois de juillet comme le veut la tradition. Le dimanche 28 août à la maison de la culture Ibn-Khaldoun s’est tenue la conférence de presse de la 26e édition qui aura pour label : «Les cultures de résistance », a annoncé d’emblée M. Adel Abid, directeur de la manifestation. Pourquoi donc si ce n’est pour conforter et afficher plus que jamais les credos de la Ftca (Fédération tunisienne des cinéastes amateurs) organisatrice du Fifak. «Car, explique le directeur, depuis toujours la Ftca s’est opposée et a résisté à la dictature et au régime de Ben Ali : nous avons refusé l’allégeance, l’interventionnisme, la censure… Nous avons dit non au RCD, à l’obscurantisme et à tous ceux qui ont voulu nous utiliser et aliéner notre indépendance à des fins politiques. Concernant le genre de cinéma que nous proposons, il faut dire que nous avons mis le doigt, même avant le 14 janvier, sur de multiples problèmes sociaux, politiques et culturels. Cela, grâce à des films engagés reflétant la réalité telle quelle et évoquant de nombreuses causes et valeurs dont la liberté, la démocratie, etc. Rappelez-vous que l’un des films de la Ftca s’est focalisé, l’année écoulée, sur l’immolation d’un marchand ambulant à Monastir, bien avant la révolution dont l’étincelle fut justement l’immolation de cet autre marchand ambulant de Sidi Bouzid nommé Mohamed Bouazizi. D’ailleurs plusieurs films, ayant marqué par leur pertinence et leur engagement l’histoire du festival et de la Ftca, seront projetés au cours de cette session».

Tunis le : 01/09/2011



Communiqué

Un communiqué publié par le bureau fondateur du Syndicat des directeurs des entreprises médiatiques, et parvenu à l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (INRIC), contient un certain nombre de fausses allégations. Dans notre engagement à informer l’opinion publique sur l’état d’avancement de la réforme de l’information et les principaux obstacles mis sur son chemin, nous tenons à indiquer ce qui suit :

lundi 29 août 2011


RETRO 28 AOUT

Romdhan Zmen
Nostalgie et enseignements

Un beau moment que ce Romdhan Zmen (Ramadhan d’antan) où se décline la télé d’antan, des années 70 et 80, entre noir et blanc et couleur.  Les images de figures de la chanson et du théâtre dans leurs œuvres et dont hélas certaines ont disparues, défilent sur l’écran. On remonte le temps avec délectation, on se remémore ou on découvre des pages de l’histoire à la fois artistique, culturelle et télévisuelle du pays

Dans l’un des numéros de ce rendez-vous diffusé, depuis la deuxième quinzaine de Ramadan, en deuxième partie de soirée, s’affiche  au bas de l’écran : Année 1972. C’était du temps où la télé tunisienne n’était pas encore en couleur. Apparaît à l’écran le défunt  Mohamed Jarrari, le père de la chanson humoristique tunisienne, seul dans le studio, calé dans un fauteuil, il écoute les questions posées en off par une voix féminine juvénile, l’air sérieux, il y répond.  Mais quand, à titre d’illustration, l’une de ses chansons les plus célèbres, en l’occurrence, El Karrita,  est diffusée la magie opère, des paroles croustillantes et cocasses et un air populaire des plus faciles à retenir interprétés avec  verve et éloquence. Idem pour les extraits consacrés aux morceaux choisis concoctés par Feu Hédi Jouini enregistrés et diffusés en noir et blanc en 1972 dont Ya Mahsouna, Hobbi yatbadel ytjadded.

  Premier enseignement : la chanson humoristique, sous nos cieux, avait ses lettres de noblesse surtout avec des pointures de la trempe de Jarrari, Jaziri, Mourali, Semlali et nous en passons. Or, aujourd’hui ce genre a pratiquement disparu. Il est temps qu’il renaisse de ces cendres surtout que les temps, après la révolution le permettent à nouveau, que l’humour soit social ou politique.

dimanche 21 août 2011


Retro 21 Août



Question de lois et d’éthique

Depuis sa première saison le feuilleton Njoum Ellil produit par Hannibal-TV s’est caractérisé par des scènes particulièrement violentes, mais pour cette 3ième saison cela dépasse la mesure : la violence est montée d’un cran, puisqu’on nous a même servi d’atroces scènes de torture, pour le moins abominables et intolérables, au moment même où les familles-enfants compris-sont réunies, dans une ambiance ramadanesque, autour du petit écran.

Diffusée, quasiment,  juste après la rupture du jeûne l’on peut se demander si cette fiction a vraiment sa place dans cette tranche horaire à forte audience ? Franchement non. Pourquoi alors la chaîne tient-elle à la diffuser en plein prime time, si ce n’est pour une question d’audimat et de publicité dont les pics sont atteints durant cette tranche ?  En tous cas il est sûr qu’une programmation en deuxième partie de soirée est la plus indiquée pour ce feuilleton, cela d’une part. D’autre part  les programmateurs devraient comprendre qu’on ne peut se permettre de passer des scènes aussi violentes, à l’heure du prime- time, sans afficher la mention interdisant cette production aux enfants de moins de 12 ans. La majorité des pays du monde, notamment occidentaux, sont très vigilantes, sur ce point, des Institutions, organismes et autres instances  appliquent  la loi en exigeant des télévisions de déconseiller, par une mention au bas de l’écran, les productions particulièrement violentes aux mineurs. Et c’est là, en France, par exemple, le rôle du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel). Chez nous   l’équivalent de ce Conseil n’est autre que l’Instance nationale indépendante pour la réforme de la communication(Inric), qui, quoique son rôle est, jusqu’ici, purement consultatif devrait réagir à ce genre de dépassement en exigeant, concernant Njoum Ellil , la mention « déconseillée aux moins de 12 ans » à l’écran afin d’attirer l’attention des parents, de les prévenir et de protéger les enfants de tous les excès de violence véhiculés par toutes sortes de productions télévisées, entre dessins animés et fictions, notamment. Les petits étant si  vulnérables aux messages de violence psychologiquement  nocifs et  nuisibles tant ils peuvent susciter chez eux outre la crainte du monde des adultes et du monde extérieur un comportement des plus agressifs.  Ces effets de l’influence de la télé et des images sur le comportement et l’agressivité des enfants ayant été prouvés par plusieurs études.

samedi 20 août 2011

La création du cnci
Plus de production à l'horizon

LA création du Centre national du cinéma et de l’image a été entérinée par le Conseil des ministres qui s’est tenu le mardi 16 août.
Le Cnci, qui verra donc bientôt le jour, est né, en fait, d’une demande pressante et d’un désir ardent de tous les professionnels du cinéma, des associations, syndicats, collectifs du secteur qui ont confié à une commission spéciale la tâche de réfléchir au devenir du cinéma tunisien et de son financement qui a abouti, pour une fois par consensus, à la nécessité de la création du Cnci Cette demande des professionnels a été appuyée par le ministère de la Culture et par une volonté politique post-révolutionnaire.
Le Cnci répond ainsi aux besoins de tous les cinéastes qui, après la révolution, ont décidé de mener jusqu’au bout leurs revendications pour le développement et la promotion de la production cinématographique, puisque la mise sur pied du Cnci, quelques mois après la publication du décret-loi, promulgué par le Président de la République par intérim, permettra de jeter les fondements d’une industrie cinématographique et d’augmenter la production de films. Ainsi la production de longs-métrages pourra atteindre les 10 à 15 opus par an au lieu d’un film et demi par an auparavant. Idem pour la production de courts-métrages et de documentaires.
Tout cela grâce à un fonds de soutien qui alimentera le Cnci et qui proviendra des domaines et secteurs économiques ayant un rapport à l’image, tels les télévisions, la vidéo et les DVD, les téléphonies, la publicité, les taxes et autres. Ce qui, selon plusieurs professionnels, n’affectera pas grandement l’économie du pays, les montants prélevés étant homéopathiques en comparaison avec ce que gagnera le cinéma tunisien en efficacité et en qualité. Surtout si l’on sait que la quantité sécrète la qualité.
Il était vraiment temps que ce centre voie la lumière parce qu’il permettra, espérons-le, outre de booster le cinéma, l’éclosion de véritables talents.
Souhaitons toutefois que les professionnels ne déçoivent pas le public qui est en droit d’attendre non seulement un meilleur cinéma au plan de la forme, mais aussi sur le fond. Cela grâce à des films qui racontent le vécu et reflètent la réalité avec ce supplément d’âme qu’est la créativité. Espérons‑!
Scénaristes, à vos plumes !
Cinéastes, à vos caméras !

dimanche 14 août 2011


Rétrovision du 14 août
Révélations sur le 14 janvier
Ah, ces questions!
Les révélations du colonel Samir Tarhouni, commandant
de la Brigade Antiterroriste (BAT), lors de la conférence
de presse télévisée donnée lundi dernier au siège du
Premier ministère, ont dévoilé, dans un style chronologique,
ce qui s’est passé le 14 janvier à l’aéroport de Tunis-Carthage,
égrenant à la minute près l’arrestation des familles Ben Ali-
Trabelsi. Certes, nous avons déjà vu sur El Watania 1,
quelques jours après la fuite du président déchu, des images
montrant des membres de ces familles aux arrêts dans le
salon d’honneur de l’aéroport Tunis-Carthage. Mais ces
images n’ont pas été accompagnées d’un compte rendu aussi
détaillé que celui présenté en live par le colonel Tarhouni,
même si ces faits ont été, en gros, distillés par plusieurs
sources informelles depuis voilà six mois, chacun y ajoutant
son grain de sel et y apportant son interprétation personnelle,
suscitant la confusion dans les esprits.

mardi 9 août 2011

Ce qu’il s’est vraiment passé le 14 janvier à Tunis

Six mois ont passé depuis ce jour mémorable où Zine El Abidine Ben Ali, président de la Tunisie depuis cinq mandats, quittait le pays, à la grande joie des Tunisiens d'abord incrédules. Deux versions officielles, très incomplètes et donc insatisfaisantes, ont été rendues publiques, et documentaient jusqu'à aujourd'hui les circonstances de la fuite du dictateur honni.

dimanche 7 août 2011


 RETROVISION DU 7 Août

Programmes de Ramadan

Rien de révolutionnaire



Après la révolution on s’attendait à des programmes ramadanesques plus engagés, moins futiles et de meilleure qualité mais sur les chaînes locales rien n’a changé par rapport aux années précédentes. Pis, cette année les nouvelles émissions et productions spécifiques au mois saint sont sacrément ordinaires et parfois même médiocres. Les caméras cachées, fâchées, les 2050 et autres programmes de divertissement  ne font rire que leurs auteurs, on a même vu  dans un des numéros de la caméra cachée sur El Watania 1 un protagoniste jouant le rôle de réparateur de postes de télé  se moquer d’un citoyen en lui faisant croire qu’il est entrain de dégager des snipers (Qannassa) de son récepteur. Quand les snipers deviennent des sujets de dérision, et avec un tel traitement, on reste coi et l’on ne peut s’empêcher de penser aux familles des martyrs devant l’inadmissible. Même la Kasbah 1 et 2 autres événements et symboles de la révolution ont été grossièrement tournés en dérision, ce qui est déplacé et malvenu. Vraiment  l’on ne comprend  pas pourquoi la révolution est utilisée et traitée, dans ces émissions de divertissement, de manière si primaire loin de tout humour intelligent et pétillant où le rire serait garanti. C’est dire que le retour de la caméra de Raouf Kouka, n’est pas jusqu’ici des plus remarquables.

lundi 25 juillet 2011


 Retro 24 juillet

Le droit à la mémoire

 Depuis  l’installation de la télé nationale dans ses nouveaux locaux,  les archives audiovisuelles de l’établissement de la télévision tunisienne (ETT) y ont été réunies, alors qu’auparavant elles  étaient éparpillées  dans plusieurs endroits : l’ancien siège de l’avenue de la liberté,  un hangar à Bab El Assel et un bâtiment à Mégrine.

En 2007, un expert archiviste de l’institut national de l’audiovisuel français, visitant le le local de Mégrine,  a estimé, rien qu’à  l’œil nu, que le un tiers des archives de la télé nationale était obsolète et à jeter définitivement. Ainsi, des images d’archives de notre histoire du temps des Beys, de Bourguiba et même du passé récent sont perdues à tout  jamais. Il fut un temps, où des images historiquement inestimables ont été carrément effacées faute de cassettes vierges afin de les réutiliser pour  d’autres programmes.

lundi 18 juillet 2011



 RETROVISION DU 17 JUILLET

 L'art au service du citoyen

El Watania 1 a entamé, depuis le lundi 11 juillet, une campagne de sensibilisation et d’éveil politique du citoyen à travers la diffusion d’une série, de 15 spots ou modules, intitulée « El Intikhabet Alech wou Kifech » (Les élections pourquoi et comment ?). L’objectif de cette action est clair : vulgariser les concepts politiques et familiariser le citoyen avec le langage  politique, plus précisément certains termes usités dans le processus de démocratisation en cours, tels la Constituante, la Constitution, les pouvoirs exécutif et législatif, l’inscription sur les listes électorales,  les élections municipale, législative et présidentielle, le référendum, le suffrage universel, le vote libre et secret, etc.

mercredi 13 juillet 2011

Interview: Kamel Labidi, président de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric)

La fin de la chape de plomb…

La fin de la chape de plomb…
• Jusqu’à présent, nous avons reçu 71 demandes de licence de création de radios et 25 demandes de télévisions
Journaliste revenu de l’exil forcé, après la révolution, pour avoir été empêché d’exercer sa profession dans les règles de l’art, renvoyé à deux reprises de l’Agence Tunis-Afrique Presse (TAP) en 1978 et en 1994, Kamel Labidi a été nommé président de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric), créée le 25 février 2011.
Durant ces 17 années d’exil, il a collaboré, par des opinions, à plusieurs journaux étrangers : Le Monde diplomatique, en France, le Daily Star, à Beyrouth, le Cairo-Times, The Guardian, le New York Times et Herald Tribune aux Etats-Unis.
Il a travaillé pour Amnesty International, notamment au bureau régional de Beyrouth, des territoires occupés palestiniens, et comme représentant aux comités pour la protection des journalistes, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, basés au Caire et à Washington.
Pendant plusieurs années, jusqu’à il y a trois mois, il a travaillé au sein de l’Aifex (International Freedom of Expression Exchange), une organisation regroupant plus de 80 ONG qui défendent la liberté d’expression.
A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, nous l’avons rencontré.
Il a évoqué l’Instance, qu’il préside, sa mission et ses attributions ainsi que le paysage médiatique, après la révolution, et le travail accompli au sein de l’Inric. Ecoutons-le.

Interview: Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl)

«Une réforme fondamentale du système est nécessaire»

«Une réforme fondamentale du système est nécessaire»
•«Le mode de scrutin adopté n’encourage pas les alliances»
•«Nous sommes pour un régime présidentiel avec des garde-fous limitant les pouvoirs»
Quelles sont les spécificités qui distinguent votre parti des autres ?
D’abord nous pensons que le bilan et le passif du système Ben Ali nécessitent une réforme fondamentale et non pas de simples retouches. C’est là notre philosophie et ce qui nous distingue en premier lieu des partis qui considèrent que le bilan n’est pas aussi négatif et qu’il suffit seulement de quelques réformes pour redémarrer sur de bonnes bases.
C’est pourquoi nous estimons que l’Etat doit avoir un rôle de stratège et de régulateur pour assurer une redistribution plus juste des fruits de la croissance. Dans le même temps, nous n’avons pas de position dogmatique et nous pensons que le rôle du secteur privé dans la dynamique économique et dans la concrétisation des objectifs de notre politique de développement est primordial. L’Etat est donc appelé à soutenir le secteur privé national dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant sur la base d’une entreprise citoyenne fonctionnant dans la transparence, le respect des lois en matière d’imposition et la création d’emplois, l’amélioration du taux d’encadrement et le transfert technologique. Pour encourager la concrétisation de ces objectifs, l’Etat peut soutenir l’entreprise en fonction de son adaptation à ces objectifs.
Un autre volet est particulièrement préoccupant à nos yeux, c’est le problème du chômage qui nécessite, bien entendu, la création du plus grand nombre possible d’emplois avec ce que cela implique comme investissements publics et privés, la création de pôles industriels intégrés, mais surtout une révision du système éducatif pour remédier à la dégradation de la qualité de la formation en Tunisie.
Concernant les autres secteurs, qu’il s’agisse de la culture, la santé, le tourisme, l’agriculture et autres, ils nécessitent l’octroi de la parole à leurs acteurs afin qu’ils définissent eux-mêmes les priorités.
Nous envisageons, de ce fait, de lancer de véritables états généraux de tous les secteurs si jamais les urnes nous donnent leur faveur.

Entretien avec : Ahmed Brahim, premier secrétaire du Mouvement Ettajdid

« Notre ouverture sur tous les apports progressistes est une constante »

« Notre ouverture sur tous les apports progressistes est une constante »
Après la révolution est-ce que votre parti a affiné davantage les références idéologiques et intellectuelles dans la perspective d’éventuelles alliances ?
Fondé sur la diversité et l’ouverture, notre mouvement n’a pas de références idéologiques rigides. C’est un rassemblement de progressistes et de démocrates qui ont des itinéraires idéologiques différents qui se retrouvent autour de principes et d’objectifs démocratiques et progressistes. Cette souplesse intellectuelle et cette ouverture sur les apports progressistes sont une constante de l’identité d’Ettajdid. C’est même sur cette base qu’il a été fondé en 1993, en rompant clairement avec les schémas anciens et en développant une expérience de rénovation continue dont l’une des caractéristiques est la recherche des alliances les plus larges. En témoignent les expériences de 2004 et de 2009 quand nous avons présenté deux candidats d’unité contre le système Ben Ali. C’étaient respectivement Mohamed Ali Halouani et moi-même.
Ces candidatures ont été le fait d’alliances très larges. En 2004 c’était avec des indépendants démocrates dans le cadre d’une initiative démocratique et en 2009 j’ai été soutenu par un faisceau très large de partis et de personnalités.
Tout cela pour dire que la recherche des alliances dans la perspective des élections de la Constituante est un fait naturel pour un mouvement comme le nôtre.
L’appel à un pôle démocratique lancé au mois de mars 2011 pour une large alliance, en partie concrétisée dans le Pôle démocratique et moderniste (PDM), constitue pour nous la réponse adéquate au défi et aux enjeux des prochaines échéances. Il s’agit d’enjeux nationaux qui transcendent les intérêts partisans. Réussir la transition démocratique, construire une nouvelle République qui, tout en consacrant la souveraineté populaire, préserve et développe les acquis modernistes de la Tunisie : tels sont les objectifs qui doivent avoir, à nos yeux, la primauté sur l’intérêt des partis.

dimanche 10 juillet 2011

RETRO 10 JUILLET

La révolution au dessus de tous les partis



Ces derniers jours toutes les chaînes locales, entre radios et télévisions, n’évoquent et ne débattent que des dissensions de diverses parties de la vie politique. Ces désaccords gonflent et  se multiplient au fil des jours : au sein de la Haute instance les partis se retirent ou suspendent leur participation pour plusieurs raisons,  à cause de l’article 15 du Code électoral, l’organisation et le financement des partis, le Pacte républicain ou autres. Certains partis, qui se considèrent les plus importants et les plus influents, avancent leurs  pions et imposent leur diktat en attendant la « fin de partie », le 23 octobre 2011, jour des élections de l’Assemblée constituante. Ces chamailleries se déroulent sur fond de suspicion de complot ourdi, selon ces partis, par des manipulateurs de l’ombre qui tirent les ficelles, en créant de faux problèmes et des polémiques, pour le moins artificielles, afin d’empêcher le processus de démocratisation.

dimanche 3 juillet 2011


 RETROVISION DU 3 JUILLET

Les satellitaires arabes en chiffres

Désormais le nombre de satellitaires arabes, pour l’année 2010, est de 733, alors qu’en 2009, on en comptait 696, soit une augmentation de 37 chaînes et de 5% en une seule année. Sur l’ensemble de ces chaînes 609 sont privées et 124 publiques. Ce sont là les nouveaux chiffres publiés dans le rapport annuel, pour l’année 2010, réalisé par la commission supérieure de coordination entre les satellitaires arabes dont l’Asbu (Union de radiodiffusion des pays arabes) assure le secrétariat technique.

 Le rapport propose une lecture statistique du nombre de télés arabes, leur genre, les langues utilisées, ainsi que le degré d’adaptation de la diffusion satellitaire arabe à celle du reste du monde.  La prolifération des satellitaires et de l’impact sur le paysage audiovisuel est, enfin, l’un des aspects sur lequel focalise cette étude.

samedi 2 juillet 2011

Abdeljalil Bédoui, coordinateur et porte-parole du Parti du Travail Tunisien ( P.T.T.) :
"Nous proposons une alternative social- démocrate aux choix néolibéraux "
« Nous proposons une alternative social- démocrate aux choix néolibéraux »
Universitaire à la retraite, expert en économie et expert auprès de l’Ugtt, Abdeljalil Bédoui est connu après la Révolution pour avoir refusé le poste de ministre auprès du Premier ministre dans le premier gouvernement de Mohamed Ghannouchi. «Parce que j’ai considéré, explique-t-il, que c’était un gouvernement de continuité et non de rupture, or nous venions de vivre une révolution».
Depuis, il a remarqué que la classe politique ne s’intéresse qu’aux questions politiques et négligeait la dimension économique et sociale qui est à l’origine de la révolution.
Il a donc décidé, après avoir créé une association à caractère économique, de fonder le Parti du travail tunisien (PTT) pour lequel il a obtenu le visa le 4 mai dernier.
Dans cet entretien, il évoque ce qui démarque fondamentalement son parti de tous les autres, soit l’alternative économique, politique et sociale à même de favoriser de nouvelles perspectives pour le pays.
Ecoutons-le.

samedi 25 juin 2011


Vague de soutien à M. Chelbi 

L information de l’arrestation de M. Mohamed  Fehri  Chelbi, ancien P.-dg de l’Etablissement de la télévision tunisienne(ETT) diffusé sur toutes les radios et télévisions  a choqué le monde universitaire et médiatique, soulevant un mouvement de soutien et de solidarité et une vague de protestations, de la part notamment d’un grand nombre de ses étudiants, anciens et actuels, mais aussi de ses collègues de l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (Ipsi)  qui gardent un excellent souvenir de leur professeur qu’ils qualifient d’honnête, d’exemplaire, et de valeur universitaire sûre.

Cette vague de soutien s’est manifestée par des pages, consacrées à l’enseignant,  publiées sur les réseaux sociaux, par le payement d’un avocat pour sa défense  et un rassemblement de soutien, de la part  des étudiants et journalistes, le jeudi dernier, devant le ministère de la justice. Choqués, mais surtout  en colère ses étudiants et collègues vivent un sentiment d’injustice parce qu’ils estiment que M. Chelbi, qui avait, d’ailleurs, essayé de démissionner à maintes reprises et qui avait les mains liées, sous la pression des diktats du clan Trabelsi et de Cactus-production, n’est qu’un bouc émissaire, surtout que d’autres responsables de la corruption au sein de la télé tunisienne sont libres comme le vent.

jeudi 23 juin 2011

Entretien avec Ahlem Belhaj, présidente du comité directeur de l’Atfd

« Priorité à la mobilisation électorale »

Le 9e congrès de l’Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd) s’est déroulé les 3, 4 et 5 juin 2011 à Tunis sous le mot d’ordre «La marche des femmes continue pour l’égalité, la citoyenneté et la dignité». Un nouveau comité directeur a émané de ce congrès, dont la présidente est Mme Ahlem Belhaj.
Pour en savoir plus sur les priorités de l’Atfd dans le contexte préélectoral de l’Assemblée constituante, nous avons rencontré la nouvelle présidente du comité directeur de cette association féminine. Entretien.

lundi 20 juin 2011

retro du 18 juin

Etranges révélations
Après, le branle bas de combat sur l’ouverture du festival de Carthage  et la question qui était sur toutes les lèvres :  Bouchnak ou pas Bouchnak,  le ministre de la culture, M. Azeddine Beshaouch, a déclaré, dans un entretien, sur El Watania 1,  que tout le monde avait tout faux. Car le chanteur a juste présenté un dossier et que la commission du festival en jugera. Et de renchérir que le plus logique, c’est de programmer et de rendre hommage, à l’ouverture du festival, aux jeunes artistes de l’art underground, entre rappeurs, poètes, slameurs, groupes de musique alternative, qui ont accompagné la révolution et défié le dictateur déchu et son régime par leurs chants et actions. Ce qui a été d’ailleurs suggéré, bien avant, par de nombreux  commentateurs sur les réseaux sociaux. Plus loin, le ministre a affirmé que tout dossier présenté par des artistes qui ont signé l’appel à la candidature de Ben Ali pour 2014 sera soumis aux commissions concernées pour en juger.

vendredi 10 juin 2011

je me définis comme un Bourguiba démocrate

Entetien avec : Interview de Omar S'habou, président du Mouvement réformiste tunisien (MRT)
La Presse de Tunisie : 05 - 06 - 2011

Omar S'habou n'est pas né de la dernière pluie et on peut dire sans se tromper que sa carrière est bien remplie tant ses champs de prédilection et d'intérêt sont larges et nombreux : le journalisme, la politique et la spiritualité.
Le journaliste a dirigé plusieurs organes de presse du Parti socialiste destourien (PSD) du temps de Bourguiba : l'Action dont il était le rédacteur en chef, Dialogue, une revue hebdomadaire qu'il a dirigée avant de fonder sa propre revue, Le Maghreb (1981-1990), ce qui était là sa manière de s'insurger contre le despotisme grandissant de Bourguiba vers la fin de son règne.
Entre-temps, parti à Paris poursuivre et approfondir ses études (DEA), il en profita, encore et toujours, pour exercer le métier qui l'a toujours passionné à Jeune Afrique, réalisant de grands reportages sur la révolution iranienne.
Le politique a fait un bref passage de 4 mois au ministère de l'Intérieur en tant que directeur général des affaires politiques en 1980.
A l'ère Ben Ali, la répression l'a touché : arrêté à plusieurs reprises, condamné en 1991 à 12 mois de prison pour avoir rencontré des dirigeants de l'opposition en exil, il finit par s'exiler pendant dix ans en France, où il a été élu président de la Ligue du Maghreb pour la démocratie.
De retour, enfin, après le 14 janvier, il fonde son parti le Mouvement réformiste tunisien (MRT) et s'apprête à lancer le Maghreb qu'il a converti en quotidien.
Le spirituel ne regrette pas les pérégrinations qui l'ont amené à connaître de près plusieurs religions et courants spirituels dont le bouddhisme, le taoïsme et surtout le bahaïsme dont il est revenu avec la certitude que l'Islam couvre les fondements spirituels de toutes les autres religions. Nous avons rencontré Omar S'habou sur son propre territoire politique et médiatique, dans un immeuble haut standing de trois étages, à Montplaisir, à Tunis où il coache ses poulains politiques et ses combattants de la plume.
Interview

L’Islam est laïcité, démocratie et liberté

INTERVIEW: Mohamed Talbi, penseur, historien et islamologue
24/04/2011

 • Le 14 janvier n’est pas une date limitée à la Tunisie, il s’agit d’une date de renversement majeure dans la mentalité arabo-musulmane
La Presse - Mohamed Talbi, penseur, historien et islamologue a publié il y a deux mois un nouvel ouvrage Goulag et démocratie.
Un ouvrage qui vient s’ajouter à la dizaine d’opus qu’il a signés ou cosignés avec d’éminents penseurs d’Occident dont Ibn Khaldoun et l’histoire, Refléxion sur le Coran, avec Maurice Bucaille, Plaidoyer pour un Islam moderne, Universalité du Coran, Ummat el wassat, Rêves brûlés, Afin que mon cœur se rassure, L’Islam n’est pas voile, il est culte.
Musulman pratiquant adepte d’un Islam libéral et progressiste, il prône une lecture vectorielle du Coran consistant «à prendre en compte l’intentionnalité du Livre saint et non pas les jugements émis à une époque révolue».
Dans Goulag et démocratie il récapitule, pour l’histoire, ce que furent 20 ans de pouvoir de Ben Ali, de 1987 à 2007, en analysant comment la dictature a été instaurée en Tunisie.
Dans cet entretien, il développe cette analyse en remontant le fil du temps et de l’histoire. Il répond, également, à d’autres questions aujourd’hui d’actualité brûlante sous nos cieux : la révolution, les dictatures et l’Occident, la laïcité, le voile selon la chaâria et le processus démocratique en cours. Ecoutons-le.

«Une réforme fondamentale du système est nécessaire»

Interview: Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl)


•«Le mode de scrutin adopté n’encourage pas les alliances»
•«Nous sommes pour un régime présidentiel avec des garde-fous limitant les pouvoirs»
Quelles sont les spécificités qui distinguent votre parti des autres ?
D’abord nous pensons que le bilan et le passif du système Ben Ali nécessitent une réforme fondamentale et non pas de simples retouches. C’est là notre philosophie et ce qui nous distingue en premier lieu des partis qui considèrent que le bilan n’est pas aussi négatif et qu’il suffit seulement de quelques réformes pour redémarrer sur de bonnes bases.
C’est pourquoi nous estimons que l’Etat doit avoir un rôle de stratège et de régulateur pour assurer une redistribution plus juste des fruits de la croissance. Dans le même temps, nous n’avons pas de position dogmatique et nous pensons que le rôle du secteur privé dans la dynamique économique et dans la concrétisation des objectifs de notre politique de développement est primordial. L’Etat est donc appelé à soutenir le secteur privé national dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant sur la base d’une entreprise citoyenne fonctionnant dans la transparence, le respect des lois en matière d’imposition et la création d’emplois, l’amélioration du taux d’encadrement et le transfert technologique. Pour encourager la concrétisation de ces objectifs, l’Etat peut soutenir l’entreprise en fonction de son adaptation à ces objectifs.
Un autre volet est particulièrement préoccupant à nos yeux, c’est le problème du chômage qui nécessite, bien entendu, la création du plus grand nombre possible d’emplois avec ce que cela implique comme investissements publics et privés, la création de pôles industriels intégrés, mais surtout une révision du système éducatif pour remédier à la dégradation de la qualité de la formation en Tunisie.
Concernant les autres secteurs, qu’il s’agisse de la culture, la santé, le tourisme, l’agriculture et autres, ils nécessitent l’octroi de la parole à leurs acteurs afin qu’ils définissent eux-mêmes les priorités.
Nous envisageons, de ce fait, de lancer de véritables états généraux de tous les secteurs si jamais les urnes nous donnent leur faveur.

dimanche 5 juin 2011

Controns les forces de l'ombre

Les événements de Metlaoui montre qu'il y a encore des forces occultes qui veulent du mal au pays et pour atteindre leurs buts elles n'hésitent pas à alimenter la rumeur, en exacerbant les tensions et les passions par tous les moyens. Cela même en louant les services de mercenaires afin de semer la mort,  le chaos et le néant.

vendredi 3 juin 2011

Rétrovision

Alarmisme quand tu nous tiens !

Parfois, on reste coi devant certains sujets proposés par le 20h00 d’El watania 1 tant on ne comprend guère leur raison d’être. Et les exemples se multiplient ces derniers temps. Cela a commencé avec  les examens du Bac et tout le branle- bas de combat sur la nécessité de protéger les centres d’examens  des éventuels intrus et casseurs, ce qui suppose la mobilisation des forces de l’ordre, voire de l’armée et  même des parents tracassés et alarmés. Puis cela s’est poursuivi avec l’obligation de protéger les champs et les récoltes contre d’éventuels incendiaires, et cela continue avec cet appel des forestiers à défendre la forêt  d’éventuels pyromanes. Mais pourquoi contribuer à créer la psychose en véhiculant toutes ces appréhensions outrancières et  exagérées.

dimanche 29 mai 2011

paraître à la télé à tout prix n'est pas bien vu

De plus en plus d'anciennes et de nouvelles  figures politiques et autres  militants des droits  de l'homme s'affichent sur la satellitaire Ettounissya via des productions de Cactus. Tous font fi de ce qu'a représenté; jadis; du temps du déchu cette boite détenue à plus de 50% par Belhassen Trabelsi, donc financée par l'argent volé au contribuable.Vouloir paraître à tout prix à la télé, pour faire sa promo et satisfaire son égo, a-t-il  fait oublier; notamment, à ceux-là même qui sont censés nous représenter demain, dans les sphères du pouvoir, tout sens du discernement , de l'équité et de la morale?

vendredi 27 mai 2011

RETROVISION DU 05/06/2011

Manipulation et contrevérités

L’animateur de tous les scandales hyper people du pays, Nawfel Ouertani, a changé, du temps du président déchu, de média, puisque de la radio il est passé à la télé, mais servait le même maître. Car aussi bien Mosaïque-FM que Cactus production appartenait en majotité à Belhassen Trabelsi.

RETROVISION DU 03/04/2011

Cactus production, la fuite en avant

Après avoir longtemps  boudé  les médias, Sami Fehri , le patron de Cactus-production, qui faisait la pluie et le beau temps sur la défunte Tunisie 7, court derrière les médias, entre radios et presse écrite. Ces médias  lui donnent  l’occasion de se défendre, afin de se refaire une virginité. Il jure ses grands Dieux qu’il est innocent de toutes les accusations dont il est la cible. En attestent  l’argutie du producteur : l’association avec Belhassen Trabelsi , il l’a subie  et non voulue, ce dernier non seulement l’a obligé, mais n’a mis aucun sou et s’est contenté d’être son associé à hauteur de 51% a-t-il clamé sur tous les toits. Mais qui a alors payé les droits faramineux de Akhir Qarar exigés par Endemol ?