vendredi 27 mai 2011

RETROVISION DU 05/06/2011

Manipulation et contrevérités

L’animateur de tous les scandales hyper people du pays, Nawfel Ouertani, a changé, du temps du président déchu, de média, puisque de la radio il est passé à la télé, mais servait le même maître. Car aussi bien Mosaïque-FM que Cactus production appartenait en majotité à Belhassen Trabelsi.
Un maître qu’il continue à servir avec le même zèle, puisque pour défendre l’innommable et « épineuse » société de son ex-employeur et ancien associé de son nouveau patron, Sami Fehri, qui a monopolisé le PAT (le paysage audiovisuel tunisien) s’enrichissant outrancièrement grâce à l’argent du contribuable et au bras long du « Grand frère», il n’a pas hésité à s’attaquer ignominieusement à La Presse et à nous-mêmes. Où ? Sur une chaîne nébuleuse que nous ne nommerons pas, mais qui s’est accaparé le nom de notre cher pays et qui de surcroît émet de l’extérieur et cela sans aucun contrôle, sans que le gouvernement ne bouge le petit doigt. Se peut-il ? Même dans les pays les plus avancés on n’a jamais vu ça.
Ces gens-là qui , après avoir servi la politique de la vacuité culturelle et intellectuelle de l’ancien régime dictatorial en fabriquant des programmes d’agitation bas de gamme, veulent se refaire une virginité en mordant la main dans laquelle ils ont mangé et se sont repus hier, nous reproche, tout simplement, d’avoir fait notre boulot de critique libre et indépendante, depuis toujours d’ailleurs. Puisque du temps-même de la puissance et des diktats audiovisuels deTrabelsi et Fehri, qui régnaient en maîtres sur la défunte Tunisie7, nous n’avons nullement hésité à critiquer de manière acerbe les programmes de Cactus-production, comme nous l’avons fait pour Soufiane-show, les feuilletons Mektoub 1 et 2 et Casting et nous en passons.
Bref, profitant de l’absence de toute instance régulatrice, fidèle à sa réputation d’animateur people, il évite de répondre sur le fond et se pique de nous imputer des scandales, bien sûr fantasmés, qu’il ne spécifie guère parce que tout simplement n’existant que dans son imagination qui n’a jamais décollé plus haut que le raz des pâquerettes. Quels sont ces scandales ? Soutien à Ben Ali et son épouse et la signature de contrats douteux d’achat de papier ? Mais quel est le média officiel et même de l’opposition reconnu qui n’a pas soutenu la politique du régime de Ben Ali ? Quel est le directeur-responsable de médias publics (et même privés) désignés lors des dernières années de déliquescence qui ont vu la montée de Leila Ben Ali, Belhassen Trabelsi justement et de Sakhr Matri, qui n’a pas fait de la surenchère, avec la complicité de quelques plumes parachutées et mercenaires, par peur pour son siège, il est vrai, éjectable. La rédaction qui a contesté à plusieurs reprises les dérapages de ce système de propagande mis en place par Ben Ali, par des rapports, pétitions, grève de zèle, etc, n’est donc pas responsable des excès de ce genre de directeurs zélés, opportunistes et arrivistes. Et puis que faisait Cactus-production sinon égrener, à chaque occasion qui se présentait dans ses diverses émissions, les prétendues qualités et mérites du vieux dictateur finissant. Des éloges dithyrambiques que les animateurs et chroniqueurs de la boite se plaisaient à répéter à l’envi, remerciant le déchu pour la liberté d’expression qu’il leur avait octroyée. Merci papa Ben Ali.
Voilà que le passé de La Presse, un quotidien prestigieux riche de 70 ans d’histoire qui a vu éclore les plus belles plumes de journalistes de renommée, qu’ils soient tunisiens, français ou autres, qualifié de noir, et balayé par des allégations abjectes sans vérification aucune. Qu’invoquent les obligés de Cactus pour se défendre soi-disant et répondre à notre critique ? De prétendus scandales et des contrats douteux d’achat du papier qu’on cacherait, d’autant mieux, en s’attaquant à Cactus-production (sic). En fait, il procède de la manière, celle-là même qu’il reproche à la chaîne El Watania, lançant des accusations gratuites, sans aucunes vérifications  ni preuves , ne serait-ce qu’une once. Diffamation flagrante qui mérite une attaque en justice et propos débiles sans queue ni tête. Il est vrai que de la part de celui qui ânonnait le texte en voix off on ne pouvait s’attendre à mieux, tant il incarne ce faux journalisme qu’affectionne les tabloïds de caniveau nourris de faits divers et de scandales où le mensonge et la manipulation le disputent au sensationnel de bas étage. 
En fait nous ne croyons pas que les deux lignes que nous avons écrites sur Cactus dans notre Retrovision   à propos de Dawlet El Fassed 2 ait vraiment dérangé, mais c’est un règlement de compte concernant tout ce que notre journal a écrit sur cette société pique-assiette, entre opinions et chroniques où lecteurs et journalistes ont affiché, en toute sincérité leurs appréciations, positions et sentiments. Il est vrai que la vérité, dure à entendre, dérange. Profondément.

4 commentaires:

  1. Med Taïeb GHANNOUCHI28 mai 2011 à 10:10

    Personnellement je ne connais pas Sami Fehri, aussi je ne peux le juger que d'après les programmes produits par Cactus, une boîte certes douteuse, mais qui a attiré l'attention de la majorité des téléspectateurs tunisiens de part son audace lors de ses émissions ayant trait notamment avec les problèmes rencontrés avec l'administration. On va dire que Cactus est composée d'une caste qui peut aborder des sujets tabous pour les journalistes des autres chaînes tv, cependant le plus important c'est que beaucoup de citoyens ont trouvé leur compte, contrairement à l'équipe de Nessma tv qui n'a jamais hésité à montrer son allégeance à Zaba sans toutefois profiter d'apporter une quelconque aide au citoyen tunisien. De plus pourquoi jusqu'à aujourd'hui Cactus continue à produire des émissions si vraiment les pouvoirs publics détiennent des preuves relatives aux malversations commises dans les contrats avec l'ERTT.

    RépondreSupprimer
  2. le problème c que le gouvernement est provisoire et que la justice n'a pas dit son dernier mot

    RépondreSupprimer
  3. Borgisson de Stockholm9 juillet 2011 à 06:52

    Salut,

    C'est pas lui qui a lance , sur Mozaique, cette rumeur soi-disant: Moez Driss a dit que EST et CA ne sont que deux quartiers a Tunis? une semaine avant le derby en printemps 2008

    Merci d´avance

    RépondreSupprimer
  4. je crois bien que oui

    RépondreSupprimer