samedi 25 juin 2011


Vague de soutien à M. Chelbi 

L information de l’arrestation de M. Mohamed  Fehri  Chelbi, ancien P.-dg de l’Etablissement de la télévision tunisienne(ETT) diffusé sur toutes les radios et télévisions  a choqué le monde universitaire et médiatique, soulevant un mouvement de soutien et de solidarité et une vague de protestations, de la part notamment d’un grand nombre de ses étudiants, anciens et actuels, mais aussi de ses collègues de l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (Ipsi)  qui gardent un excellent souvenir de leur professeur qu’ils qualifient d’honnête, d’exemplaire, et de valeur universitaire sûre.

Cette vague de soutien s’est manifestée par des pages, consacrées à l’enseignant,  publiées sur les réseaux sociaux, par le payement d’un avocat pour sa défense  et un rassemblement de soutien, de la part  des étudiants et journalistes, le jeudi dernier, devant le ministère de la justice. Choqués, mais surtout  en colère ses étudiants et collègues vivent un sentiment d’injustice parce qu’ils estiment que M. Chelbi, qui avait, d’ailleurs, essayé de démissionner à maintes reprises et qui avait les mains liées, sous la pression des diktats du clan Trabelsi et de Cactus-production, n’est qu’un bouc émissaire, surtout que d’autres responsables de la corruption au sein de la télé tunisienne sont libres comme le vent.

Certes, il est vrai que la justice est souveraine, mais outre les anciens étudiants, nombre d’observateurs et de citoyens se demandent  pourquoi précisément  ce PDG- là qui a été nommé de 2009 à 2010 alors que l’emprise de Cactus sur l’ex-Tunisie 7 a commencé bien plus tôt, dés l’année 2003 ? Pourquoi pas, alors,  ceux qui ont été à la tête de cet établissement depuis cette date et qui ont laissé faire, sans réagir, Cactus-production de Belhassen Trabelsi et Sami Fehri .

 Pour une justice équitable, les citoyens  s’attendent  à voir les dossiers de corruption de la télé publique y compris les  sociétés de production, dont Cactus, examinés de fond en comble, sous toutes les coutures, et une fois pour toute. Mais que les responsables de la corruption soient impliqués et interpellés et que les innocents soient innocentés !

Héros par défaut

Il semble que ça lui tienne à cœur, encore une fois  Lotfi Laâmari, remet ça sur le tapis, dans Bila Moujamala , en nous parlant des prix et des décorations qu’il n’a pas pu avoir, en tant que journaliste, à l’ère de l’ancien régime et de la Journée de la culture. Comment expliquer ces propos redondants, devenus lassant, à la fin, que le chroniqueur réitère, à chaque fois que, sur la défensive, il répond aux attaques des citoyens sur le silence de la presse nationale qui, du temps du dictateur déchu, a dévié de sa mission pour se consacrer à la glorification quotidienne de Ben Ali et de son régime. Qu’insinue-t-il, en fait, en clamant haut et fort qu’il n’a jamais été décoré, ni primé : qu’il est blanc comme neige, qu’il n’a jamais «fauté », magnifié, ni loué personne, même pas le « déchu », et que ce sont, justement, tous ces détenteurs de prix et de décorations, qu’il met dans le même sac, sans distinction, ni nuance, qui seraient les laudateurs et les cire-pompe de l’ancien régime ? Se peut-il ? Les écrits sont là et les lecteurs, jamais dupes, sont  juges, en dernier ressort. Personne ne peut échapper à son passé, car il le rattrape toujours.

Ne pas faire de distinction entre les genres des récompenses, entre prix  Hédi Laâbidi, prix de la critique et décorations mérités ou pas,  c’est, pour le moins, escamoter les choses, les manipuler, tant plusieurs intellectuels, artistes,  journalistes et critiques émérites méritent vraiment d’être récompensés et salués pour leurs efforts et œuvres. Il faudrait que Lotfi Laâmari et bien d’autres sachent, une fois pour toute, que ce n’est certainement pas Ben Ali, qui ne souffrait ni la culture ni le journalisme, qui a eu l’idée de la Journée de la culture, puisqu’elle a été copiée sur celle qu’organisait l’AJT, l’ex- association des journalistes tunisiens.  Il est vrai que certains prix et décorations ont été attribués injustement à des figures spécialisées dans la flagornerie hideuse et hypocrite du régime, notamment durant les dernières années.  Mais il n’y a aucun doute que  d’éminents  critiques, de la trempe d’un doyen tel  Taoufik Baccar,  loin d’être des glorificateurs du régime, méritent,  au-delà de toute considération mesquine, tous les prix et récompenses en guise de reconnaissance de leur compétence et talent et de couronnement de leur carrière. Qui pourrait affirmer le contraire ?

Alors trêve d’amalgames et que le chroniqueur de Bila Moujamala sache raison garder,  sache peser ses mots avant de s’élancer dans de fausses insinuations et allégations superflues et contre productives ! Et ce n’est surtout pas par grâce à ce genre de raisonnement par l’absurde et de syllogisme façon : « je n’ai pas été primé donc je suis lavé de tout soupçon de complaisance avec le régime du  « déchu », soit un héros par défaut, que les donneurs de leçons pourrons nous convaincre. A bon entendeur…

S.D.




1 commentaire:

  1. http://www.petitionenligne.fr/petition/-/1368
    تونس في 25 جوان 2011
    تعبر أسرة معهد الصحافة الموسعة من أساتذة و طلبة قدامى وجدد وصحفيين، من تونس ومن العالم العربي عن عميق أسفها لما حصل للأستاذ محمد فهري الشلبي الأستاذ بمعهد الصحافة وعلوم الإخبار والرئيس المدير العام السابق لمؤسسة التلفزة التونسية على خلفية قضية الفساد المالي بالمؤسسة المذكورة.
    واذ نكبر في القضاء التونسي عدالته واستقلاليته فانه لا يسعنا إلا أن نقدم شهادتنا في الرجل بكل نزاهة وإنصاف:
     ساهم الدكتور محمد فهري الشلبي في تكوين عدد كبير من الصحفيين والصحفيات المتميزين في الإعلام السمعي البصري والمكتوب والإلكتروني في تونس وفي العالم العربي والذين يشهدون بأنهم اكتسبوا في دروسه قواعد المهنة وأخلاقيتها بفضل اقتداره البيداغوحي وكفاءته العلمية
     عرف الدكتور محمد فهري الشلبي في الأوساط الجامعية والمهنية باستقامته الأخلاقية ودماثة أخلاقه، بل إنه كان نموذجا للأستاذ المتفاني في عمله والنزيه في معاملاته مع الطلبة ومع زملائه.
    ونحن لا نسعى من خلال هذه المبادرة سوى الإدلاء بشهادتنا في زميل وأستاذ لا نرى فيه الشخصية الفاسدة أو المفسدة
    في انتظار بقية التحقيقات نتمنى أن تكون موسّعة وشاملة لملف الفساد المالي في قطاع الإعلام عموما
    أرجو منكم سيدي حاكم التحقيق قبول اسمي عبارات التقدير والاحترام

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