samedi 20 août 2011

La création du cnci
Plus de production à l'horizon

LA création du Centre national du cinéma et de l’image a été entérinée par le Conseil des ministres qui s’est tenu le mardi 16 août.
Le Cnci, qui verra donc bientôt le jour, est né, en fait, d’une demande pressante et d’un désir ardent de tous les professionnels du cinéma, des associations, syndicats, collectifs du secteur qui ont confié à une commission spéciale la tâche de réfléchir au devenir du cinéma tunisien et de son financement qui a abouti, pour une fois par consensus, à la nécessité de la création du Cnci Cette demande des professionnels a été appuyée par le ministère de la Culture et par une volonté politique post-révolutionnaire.
Le Cnci répond ainsi aux besoins de tous les cinéastes qui, après la révolution, ont décidé de mener jusqu’au bout leurs revendications pour le développement et la promotion de la production cinématographique, puisque la mise sur pied du Cnci, quelques mois après la publication du décret-loi, promulgué par le Président de la République par intérim, permettra de jeter les fondements d’une industrie cinématographique et d’augmenter la production de films. Ainsi la production de longs-métrages pourra atteindre les 10 à 15 opus par an au lieu d’un film et demi par an auparavant. Idem pour la production de courts-métrages et de documentaires.
Tout cela grâce à un fonds de soutien qui alimentera le Cnci et qui proviendra des domaines et secteurs économiques ayant un rapport à l’image, tels les télévisions, la vidéo et les DVD, les téléphonies, la publicité, les taxes et autres. Ce qui, selon plusieurs professionnels, n’affectera pas grandement l’économie du pays, les montants prélevés étant homéopathiques en comparaison avec ce que gagnera le cinéma tunisien en efficacité et en qualité. Surtout si l’on sait que la quantité sécrète la qualité.
Il était vraiment temps que ce centre voie la lumière parce qu’il permettra, espérons-le, outre de booster le cinéma, l’éclosion de véritables talents.
Souhaitons toutefois que les professionnels ne déçoivent pas le public qui est en droit d’attendre non seulement un meilleur cinéma au plan de la forme, mais aussi sur le fond. Cela grâce à des films qui racontent le vécu et reflètent la réalité avec ce supplément d’âme qu’est la créativité. Espérons‑!
Scénaristes, à vos plumes !
Cinéastes, à vos caméras !

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