Nation
Conférence de presse de M. Mokhtar Rassaâ, P.-d.g de l’ETT
«Une couverture exhaustive et impartiale de l’élection de la Constituante»
• Bientôt une chaîne régionale et une chaîne sportive
• Une information libre et indépendante au service de la démocratie
• Des grilles d’Al Watania I et II diversifiées et prônant la proximité
Une conférence de presse en deux volets sur l’état des lieux à la télévision tunisienne, notamment sa prestation avant et durant la campagne pour l’élection de la Constituante, et sur les grilles d’automne et d’hiver d’El Watania I et II a été donnée hier, par M. Mokhtar Rassaâ, P.-d.g de l’Etablissement de la télé tunisienne (ETT).
«La couverture des élections de la Constituante par la télévision publique, grâce aux compétences de la maison a été totale et impartiale, neutre et objective, de l’avis même de plusieurs parties même européennes», a affirmé M. Mokhtar Rassaâ qui a ainsi entamé la conférence de presse.
«C’est que, poursuit-il, nous avons favorisé le professionnalisme après des années de laisser-aller, de népotisme, de passivité et de faillite. Une télé professionnelle ne souffre aucune ingérence, n’appartient à aucun parti ni régime politique, son seul credo est la liberté et l’indépendance de l’information, sans lesquelles la démocratie ne peut se construire et voir le jour. La liberté est la seule garante d’une couverture impartiale et équitable de toutes les activités politiques a fortiori dans une télé publique».
Concernant, maintenant, la prestation des chaînes publiques avant et pendant la campagne électorale pour la Constituante, le P.-d.g de l’ETT a démenti les accusations de favoritisme au profit du parti Ennahdha en s’appuyant sur les chiffres du premier rapport du mois de septembre 2011, publié par l’Instance de surveillance des médias (ISM) de l’Isie et qui se décline comme suit: El Watania I a consacré le plus fort temps d’antenne à Ettakatol, puisque sur un total de 7.790 minutes, soit 129 heures et 50 minutes, le parti a bénéficié d’un total de 274 minutes et 30 secondes suivi du PDP avec 213 minutes et 30 secondes puis Ennahdha avec 195 minutes et 30 secondes.
«Ainsi, c’est Ettakatol et non pas Ennahdha qui a remporté la palme du temps d’antenne sur El Watania I.
Tandis que sur El Watania II tous les partis et acteurs politiques ont bénéficié équitablement du même temps d’antenne», commente M. Rassaâ.
Voilà donc une première appréciation en attendant le deuxième rapport de l’ISM concernant octobre 2011, mois de la campagne électorale.
Bref, tous les chiffres sont la preuve pour M. Mokhtar Rassaâ que la télé publique a fait ses premiers pas dans la démocratie : «Nous nous y adapterons par tous les moyens, certes nous avons commis des fautes, a-t-il souligné, se référant au compte rendu du journaliste Hammadi Ghidaoui sur les résultats des élections de la Constituante, mais qui n’en n’a pas fait lui jette la première pierre. D’ailleurs, on en fera probablement d’autres. Cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas sanctionné».
Prenant la parole, Mme Moufida Hachani, rédactrice en chef du journal télévisé d’El Watania I, a, sur un ton solidaire, affirmé que «toute l’équipe rédactionnelle qu’elle a remerciée au passage pour tous les efforts fournis et l’abnégation dont elle a fait preuve assume cette faute non intentionnelle due à la fatigue et assumera la sanction qui en découlera».
Pour clore ce premier volet, le P.-d.g. de l’ETT a promis de développer et promouvoir la télé publique afin qu’elle réponde aux aspirations de la révolution en étant à l’écoute des régions et des jeunes. C’est pourquoi El Watania 2 sera bientôt consacrée aux régions, dans l’attente de la création de la chaîne sportive qui traitera de tous les sports, toutes disciplines confondues, et autres dossiers pointus du domaine.
Options des grilles d’automne et d’hiver : la proximité
Se focalisant sur les grilles de l’automne et de l’hiver 2011 et 2012 d’El Watania I et II, M. Mokhtar Rassaâ les a qualifiées de «riches» et «diversifiées» et répondant aux préoccupations et attentes des citoyens dans tous les domaines, que ce soit politique, économique, social, culturel, touristique ou de l’environnement et de la société civile. «Notre option n’est autre que la proximité», précise le conférencier.
Ainsi la grille d’El Watania I sera riche de nouvelles émissions politiques et sociales façon entretiens et débats se braquant sur la société civile, les compétences tunisiennes à l’étranger, les parcours de grands hommes de culture et de pensée, etc. Et de citer: Hadith Essaâ (Question de l’heure) de Elyès Gharbi, Massarat (Parcours) de Frej Chouchane, Associations de mon pays, Les problèmes de société qui seront traitées sans tomber ni dans le pathétique ni dans le sensationnel.
Côté divertissement, une grande variété du genre «Le grand échiquier» est prévue chaque samedi soir et s’articulera autour de grosses pointures du monde intellectuel, artistique, culturel et autres afin d’éviter le carcan des variétés classiques autour d’un chanteur. Cela en attendant d’autres émissions du genre hit-parade.
Enfin, des programmes sur l’environnement, le tourisme, l’architecture, sont également à l’ordre du jour.
Quant à El Watania II, ses programmes viendront consolider sa vocation régionale initiée depuis le 14 janvier 2011, cela sans compter des émissions éducatives, sportives, culturelles. La chaîne dispose déjà de cinq unités régionales et en a acquis récemment cinq autres.
Durant la séance des questions-réponses, M. Mokhtar Rassaâ a répondu aux questions de La Presse sur la production de fictions et la situation financière de l’ETT.
Concernant la première question, il a précisé ce qui suit : «La production de fictions a toujours constitué mon cheval de bataille quand j’étais à la tête de la télévision. Mais le problème patent est celui de l’inexistence de bons scénarios. Nous prévoyons donc des ateliers de formation pour pallier ce manque, car toutes les télés aspirent à produire des fictions, cela sans compter les problèmes financiers. Nous avons trouvé des dettes, on produit, on puise dans le budget existant mais on fera tout pour que cette année on ne soit pas déficitaire».
Au final, le P.-d.g. de l’ETT a noté que des mesures ont été prises, de mars à octobre 2011, pour lutter contre la corruption, développer les moyens d’action au sein de la télé et concrétiser des acquis sociaux et syndicaux, précisant au passage, en répondant à une question, «que les affaires de malversations soumises à la justice ont atteint l’étape d’expertise et d’évaluation des pertes».
Après la conférence de presse, les journalistes présents ont été conviés à visiter les nouveaux studios dernier cri de la maison : studio Néjib El Khattab, le plus grand consacré aux débats et aux variétés, le studio 14-Janvier qui accueille les entretiens, le studio Hammadi-Jaziri pour les petites variétés et le studio Salem-Rdissi en hommage à un ingénieur en maintenance qui a rendu de grands services à l’ETT.
• Une information libre et indépendante au service de la démocratie
• Des grilles d’Al Watania I et II diversifiées et prônant la proximité
Une conférence de presse en deux volets sur l’état des lieux à la télévision tunisienne, notamment sa prestation avant et durant la campagne pour l’élection de la Constituante, et sur les grilles d’automne et d’hiver d’El Watania I et II a été donnée hier, par M. Mokhtar Rassaâ, P.-d.g de l’Etablissement de la télé tunisienne (ETT).
«La couverture des élections de la Constituante par la télévision publique, grâce aux compétences de la maison a été totale et impartiale, neutre et objective, de l’avis même de plusieurs parties même européennes», a affirmé M. Mokhtar Rassaâ qui a ainsi entamé la conférence de presse.
«C’est que, poursuit-il, nous avons favorisé le professionnalisme après des années de laisser-aller, de népotisme, de passivité et de faillite. Une télé professionnelle ne souffre aucune ingérence, n’appartient à aucun parti ni régime politique, son seul credo est la liberté et l’indépendance de l’information, sans lesquelles la démocratie ne peut se construire et voir le jour. La liberté est la seule garante d’une couverture impartiale et équitable de toutes les activités politiques a fortiori dans une télé publique».
Concernant, maintenant, la prestation des chaînes publiques avant et pendant la campagne électorale pour la Constituante, le P.-d.g de l’ETT a démenti les accusations de favoritisme au profit du parti Ennahdha en s’appuyant sur les chiffres du premier rapport du mois de septembre 2011, publié par l’Instance de surveillance des médias (ISM) de l’Isie et qui se décline comme suit: El Watania I a consacré le plus fort temps d’antenne à Ettakatol, puisque sur un total de 7.790 minutes, soit 129 heures et 50 minutes, le parti a bénéficié d’un total de 274 minutes et 30 secondes suivi du PDP avec 213 minutes et 30 secondes puis Ennahdha avec 195 minutes et 30 secondes.
«Ainsi, c’est Ettakatol et non pas Ennahdha qui a remporté la palme du temps d’antenne sur El Watania I.
Tandis que sur El Watania II tous les partis et acteurs politiques ont bénéficié équitablement du même temps d’antenne», commente M. Rassaâ.
Voilà donc une première appréciation en attendant le deuxième rapport de l’ISM concernant octobre 2011, mois de la campagne électorale.
Bref, tous les chiffres sont la preuve pour M. Mokhtar Rassaâ que la télé publique a fait ses premiers pas dans la démocratie : «Nous nous y adapterons par tous les moyens, certes nous avons commis des fautes, a-t-il souligné, se référant au compte rendu du journaliste Hammadi Ghidaoui sur les résultats des élections de la Constituante, mais qui n’en n’a pas fait lui jette la première pierre. D’ailleurs, on en fera probablement d’autres. Cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas sanctionné».
Prenant la parole, Mme Moufida Hachani, rédactrice en chef du journal télévisé d’El Watania I, a, sur un ton solidaire, affirmé que «toute l’équipe rédactionnelle qu’elle a remerciée au passage pour tous les efforts fournis et l’abnégation dont elle a fait preuve assume cette faute non intentionnelle due à la fatigue et assumera la sanction qui en découlera».
Pour clore ce premier volet, le P.-d.g. de l’ETT a promis de développer et promouvoir la télé publique afin qu’elle réponde aux aspirations de la révolution en étant à l’écoute des régions et des jeunes. C’est pourquoi El Watania 2 sera bientôt consacrée aux régions, dans l’attente de la création de la chaîne sportive qui traitera de tous les sports, toutes disciplines confondues, et autres dossiers pointus du domaine.
Options des grilles d’automne et d’hiver : la proximité
Se focalisant sur les grilles de l’automne et de l’hiver 2011 et 2012 d’El Watania I et II, M. Mokhtar Rassaâ les a qualifiées de «riches» et «diversifiées» et répondant aux préoccupations et attentes des citoyens dans tous les domaines, que ce soit politique, économique, social, culturel, touristique ou de l’environnement et de la société civile. «Notre option n’est autre que la proximité», précise le conférencier.
Ainsi la grille d’El Watania I sera riche de nouvelles émissions politiques et sociales façon entretiens et débats se braquant sur la société civile, les compétences tunisiennes à l’étranger, les parcours de grands hommes de culture et de pensée, etc. Et de citer: Hadith Essaâ (Question de l’heure) de Elyès Gharbi, Massarat (Parcours) de Frej Chouchane, Associations de mon pays, Les problèmes de société qui seront traitées sans tomber ni dans le pathétique ni dans le sensationnel.
Côté divertissement, une grande variété du genre «Le grand échiquier» est prévue chaque samedi soir et s’articulera autour de grosses pointures du monde intellectuel, artistique, culturel et autres afin d’éviter le carcan des variétés classiques autour d’un chanteur. Cela en attendant d’autres émissions du genre hit-parade.
Enfin, des programmes sur l’environnement, le tourisme, l’architecture, sont également à l’ordre du jour.
Quant à El Watania II, ses programmes viendront consolider sa vocation régionale initiée depuis le 14 janvier 2011, cela sans compter des émissions éducatives, sportives, culturelles. La chaîne dispose déjà de cinq unités régionales et en a acquis récemment cinq autres.
Durant la séance des questions-réponses, M. Mokhtar Rassaâ a répondu aux questions de La Presse sur la production de fictions et la situation financière de l’ETT.
Concernant la première question, il a précisé ce qui suit : «La production de fictions a toujours constitué mon cheval de bataille quand j’étais à la tête de la télévision. Mais le problème patent est celui de l’inexistence de bons scénarios. Nous prévoyons donc des ateliers de formation pour pallier ce manque, car toutes les télés aspirent à produire des fictions, cela sans compter les problèmes financiers. Nous avons trouvé des dettes, on produit, on puise dans le budget existant mais on fera tout pour que cette année on ne soit pas déficitaire».
Au final, le P.-d.g. de l’ETT a noté que des mesures ont été prises, de mars à octobre 2011, pour lutter contre la corruption, développer les moyens d’action au sein de la télé et concrétiser des acquis sociaux et syndicaux, précisant au passage, en répondant à une question, «que les affaires de malversations soumises à la justice ont atteint l’étape d’expertise et d’évaluation des pertes».
Après la conférence de presse, les journalistes présents ont été conviés à visiter les nouveaux studios dernier cri de la maison : studio Néjib El Khattab, le plus grand consacré aux débats et aux variétés, le studio 14-Janvier qui accueille les entretiens, le studio Hammadi-Jaziri pour les petites variétés et le studio Salem-Rdissi en hommage à un ingénieur en maintenance qui a rendu de grands services à l’ETT.
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