dimanche 10 juillet 2011

RETRO 10 JUILLET

La révolution au dessus de tous les partis



Ces derniers jours toutes les chaînes locales, entre radios et télévisions, n’évoquent et ne débattent que des dissensions de diverses parties de la vie politique. Ces désaccords gonflent et  se multiplient au fil des jours : au sein de la Haute instance les partis se retirent ou suspendent leur participation pour plusieurs raisons,  à cause de l’article 15 du Code électoral, l’organisation et le financement des partis, le Pacte républicain ou autres. Certains partis, qui se considèrent les plus importants et les plus influents, avancent leurs  pions et imposent leur diktat en attendant la « fin de partie », le 23 octobre 2011, jour des élections de l’Assemblée constituante. Ces chamailleries se déroulent sur fond de suspicion de complot ourdi, selon ces partis, par des manipulateurs de l’ombre qui tirent les ficelles, en créant de faux problèmes et des polémiques, pour le moins artificielles, afin d’empêcher le processus de démocratisation.


 Entretemps le bon peuple qui, lui, a vraiment fait la révolution souffre de tous les maux de la récession économique rampante : la vie est de plus en plus chère, le déséquilibre régional et le chômage continuent de plus belle, sans compter les pertes d’emploi et les poussées de violence ici et là dans plusieurs régions du pays. Groggy face à cette déferlante et avalanche de partis, presque plus personne ne comprend  pourquoi  ceux qui parmi eux sont représentés à l’Instance s’entredéchirent, plongés dans leurs petits  calculs politiques de conquête du pouvoir, afin d’imposer leur propre vision et choix de société, sans trop se soucier de ce que peuvent ressentir et endurer les citoyens. Or, ils sont en droit de se demander pour quelles raisons ce pugilat politique a-t-il lieu, sous leurs  yeux ébaubis. Est-ce pour leur offrir la dignité ? La liberté ? La démocratie ? Mais, ces valeurs universelles fondamentales le peuple les a déjà arrachés de ses propres mains au prix du sang de ses jeunes martyr(e)s et de l’action révolutionnaire de tous : jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, sans distinction de sexe, d’âge, ni de niveau social.

 Et l’élection de la Constituante n’est qu’une étape pour inscrire et entériner dans la nouvelle constitution ce que le peuple s’est offert par lui-même, grâce à son propre combat et à ses immenses sacrifices. Personne, aucun mouvement, ni parti politique n’est, donc, en droit de lui confisquer sa liberté d’expression, de pensée et de  création (en lui imposant un modèle politique, économique et social répressif au détriment de toute dignité) encore moins la démocratie et la démocratisation des institutions politiques, économiques et administratives. Si tous les partis et les politiques sont conscients qu’après la révolution la dictature n’est plus possible parce qu’elle sera rejetée par tous, des catégories les plus infimes au plus larges, et s’ils ont compris que désormais la liberté et la dignité sont un acquis irréversibles le peuple est encore en droit de se demander pourquoi autant de sujets de discorde, parfois artificiels, parfois provoqués par certaines parties déclarées ou occultes, au dépens de l’essentiel : le consensus et l’accord de tous les partis concernés  pour l’accomplissement et la réussite totale de la révolution et du processus démocratique. A moins que certains partis  se considèrent plus importants et au dessus de la révolution et continuent de tergiverser au risque de voir une bonne partie du peuple leur crier : « Dégage ! », car la révolution est au dessus de tous les partis  et de toutes les pommes de discorde.












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