jeudi 23 août 2012


Retro 12 aout
  Emissions, concepts et fictions
 Le temps du  plagiat et du copié-collé ?
Les affaires de plagiat font rage, les accusations fusent contre Li ajli ouyoun Catherine (Pour les yeux de Catherine) scénarisée par Rafika Boujday, la fiction parodiant la série syrienne Bab El Hara dont deux parties se disputent la paternité, Bint waled, série comique, considérée comme une pâle copie de la série française, Un gars une fille, campée par l’excellent Jean Dujardin et  Alexandra Lamy. Cette série étant elle-même adaptée de son homonyme québécoise. Le mimétisme est tel que certaines séquences, comme celle des bougies est reprise quasi intégralement. Etrange non un tel manque d’imagination ! Pis, toujours côté fiction, certains ont eu l’audace de piquer des idées de projets de fin d’études d’étudiants d’écoles de cinéma. Les caméras cachées, elles, aussi, sont soit copiées-collées soit adaptées, la dernière en date étant  Ettemsseh (Le crocodile)qui, à force de se répéter en devient lassante, surtout que certains piégés étaient carrément au parfum, à l’image de Kaouther Belhaj, alias Azza, riant aux éclats face au hideux et terrifiant crocodile (sic) tandis que d’autres étaient pétrifiés et horrifiés telle  Naïma Jani, morte de peur,  Slah Mosbah, lui, en avait perdu son latin, se croyant, on le comprend certes, face à un hippopotame.
Trêve de digression et revenons à  nos moutons, pourquoi tout le monde copie tout le monde ? Ceux qui font les fictions et la télé manquent-ils à ce point d’imagination ? Concernant les fictions, il est clair, que l’absence d’inventivité et de créativité poussent au pillage d’idées et d’images ainsi qu’au  pastiche. Concernant les émissions de télé, le phénomène d’achat des droits d’émissions ou carrément, de clonage a commencé avec l’avènement des chaînes et des grosses sociétés de production  privées, comme Cactus-Production, qui vendaient des émissions, en P.A.D (Prêt à la diffusion), à la chaîne publique. Des productions, que l’on sait, du genre jeux, téléréalités et sociales, etc.  c’est –là le choix de la facilité et le choix de la paresse. Déjà que nous consommons tous genres de produits finis importés, dans tous les domaines et cela va de la simple aiguille, jusqu’à l’airbus, va-t-on devenir avec cette nouvelle tendance de plagiat et d’achat de droit d’émissions de simples consommateurs d’idées et de concepts venus d’ailleurs ? Va-t-on désormais  se contenter de reproduire à l’infini, sans plus jamais nous creuser les méninges, les concepts venus d’orient ou d’occident ? Les producteurs  et auteurs, vont-ils, par manque d’inventivité, sombrer dans la facilité la plus lénifiante et se contenter de copier-coller tous genres de productions et de fictions confondues ? Car, comment peut-on créer et évoluer, si l’on ne fait que piquer les idées des autres et parfois sans même prendre la peine de payer les droits d’auteurs.
 Certes, les concepts  importés d’émissions ou de séries de fictions ne sont pas tous à jeter, au contraire, certains sont même de qualité, mais de là à se croiser les bras et  de se contenter de tout absorber, tel un buvard, c’en est trop. Pis, c’est même grave, car le contrecoup des satellitaires et de la mondialisation ne devrait pas nous pousser à accepter, sans résistance, la standardisation des idées, le formatage de la pensée à travers, le plus souvent, des programmes débilitants et lénifiants afin de mieux anesthésier les esprits, dompter les peuples et zébrer les identités. Cela, soit en faisant pleurer dans les chaumières, soit en usant de populisme, de voyeurisme ou d’exhibitionnisme. Face à cette mondialisation des concepts d’émissions de télé, aux auteurs et producteurs de résister pour éviter de devenir de simples copieurs démunis de cervelle. Est-ce, désormais, le temps du copié-collé ?


   Habiba Ghribi, vice- championne olympique
La femme  Tunisienne est l’avenir de l’homme
La séquence montrant,  Habiba Ghribi, dépassant, en 2ième position, la ligne d’arrivée du 3000 mètres steeple, le lundi 6 août, à Londres, a fait le tour du monde. Ainsi, d’ailleurs, que les autres séquences où elle fait le tour du stade, enveloppée du drapeau national, et où elle monte sur le podium pour recevoir sa médaille d’argent. Première athlète tunisienne à décrocher une médaille olympique elle l’a, prestement et judicieusement, dédiée aux femmes tunisiennes et à la Tunisie nouvelle.
 Réussir l’exploit d’être la première femme à  marquer l’histoire du sport tunisien en brillant lors de Jeux Olympiques est une prouesse formidable. Réussir à améliorer son record national de 3’ en  réalisant 9’08’’37 est une réelle performance. La vice-championne du monde, en 2011, à Daegu, en Corée du Sud, a forcé l’admiration du monde entier, à l’exception de ceux qui cherchent midi à quatorze heure, et a honoré la Tunisie en levant très haut son drapeau dans le ciel olympien. Or, Habiba Ghribi qui a épaté le monde entier pour sa bravoure, n’ont seulement n’a pas été officiellement accueillie, à son retour, comme le font tous les pays du monde pour leur héros olympique, mais elle a raflé sa récompense au moment même où la Commission des Droits et liberté à l’Assemblée nationale constituante, appuyée notamment par des Constituantes femmes d’Ennahdha, a adopté  un projet d’article de la nouvelle Constitution remettant en cause l’égalité entre l’homme et la femme assignant cette dernière au statut d’être «complémentaire de l’homme» (sic).Or, la médaillée aux J.O. 2012, vient de prouver, grâce à son talent, sa générosité et ses performances sportives , que  la femme tunisienne n’est pas une auxiliaire, ni une supplétive complémentaire de l’homme, mais son égale. Mieux, vu ses performances dans tous les domaines, et n’en déplaise à tous ceux et celles qui veulent remettre en cause les principes d’égalité, tout en  espérant et faisant en sorte qu’ils n’y réussiront pas, la femme est, bel et bien, l’avenir de l’homme.
S.D.

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