jeudi 23 août 2012

retrovision 15 juillet


Qui veut détruire notre révolution ?
Penseur, écrivain et chercheur dans les sciences politiques, Riadh Sidaoui, est directeur du Centre des Nations arabes de recherches et de publications à Genève où il réside. Spécialiste du monde arabe, des mouvements islamistes et des changements démocratiques. Invité dans l’émission Fasl El Maqal animée par Soufiane Ben Farhat son analyse percutante et pertinente de la situation en Tunisie a eu un grand succès aussi bien à l’écran que sur la toile. L’Affaire Baghdadi Mahmoudi  et la réaction du président Marzouki, sa lettre postée sur le portail d’El Jazeera, les crédits des pays du Golfe et notamment qatari, l’évaluation de l’information ont été égrenés au fil de cette émission commentant l’actualité politique. Concernant la lettre postée par le président sur la chaîne qatari l’analyste a souhaité que le président n’écrive pas sur une satellitaire d’une dictature possédée par un dictateur, car au Qatar il n’y a pas d’élections, ni de falsification d’élection, ni démocratie, ni liberté d’expression. Qu’il écrive dans les journaux tunisiens, Koweitiens, libanais, égyptiens où la démocratie existe, mais pas sur El Jazeera est une chaine dictatoriale qui a un agenda clair pour les petits et les grands qui obéit à une dictature arabe, officiellement le citoyen  qatari n’a vu une urne qu’à la télé…
Evoquant les élections il affirma que l’enjeu c’est d’écrire un Destour et et de préparer les nouvelles élections  or, on s’est retrouvé embarqué  dans les relations internationales  du coup le pays est  devenu un nid d’agents de renseignements Des gens qui complotent contre la Syrie, qui veulent l’attaquer, après une semaine Gaza a été bombardé, or, personne n’a proposé le congrès des amis de Gaza ou de Palestine. Sommes -nous de simples serviteurs de ces pays arabes. Amener le Qatar er l’Arabie Saoudite à répandes la démocratie n’est ce pas aberrant. Ce modèle de rois et de prince ne peut détruire et nuire. Avec leurs satellitaires il veut détruire la révolution tunisienne, le même groupe de chaine dans le même studio, avec les mêmes caméras et réalisateur, amène Haifa Wahbi sur Artevidéo -club puis Amrou Khaled sur Ikra pour détruire les cerveaux  arabes. Il faut sauver nos jeunes des Wahabites.
Sur le plan économique il a expliqué qu’il y avait deux modèles économiques : l’économie publique,  le capitalisme sauvage et l’économie de marché comme l’a fait le RCD, hier, et Ennahdha aujourd’hui.   Le Qatar a perdu la bourse américaine plus de 2500 milliards dollars, s’il donnait à la Tunisie seulement 20milliards dollars de crédits, on en finira avec la pauvreté. Mais non.
A propos de la liberté de presse l’intervenant a déclaré que la. liberté d’informer et d’expression vit, aujourd’hui son âge d’or et aucun pays arabe ne jouit  mais elle est ciblée et menacée.. Bref, on ne va pas tout dire, mais notre essayiste et penseur démonte tout le système pour montrer comment certains ont intérêt à voir la révolution tunisienne complètement détruite et anéantie pour mieux implanter leur branche islamique rétrograde avec la panoplie de charlatanisme et de démagogie avec la religion pour fonds de commerce.
                                                                                                                                                                                                                                                                                         


La liberté d’expression menacée ?

L’Affaire Nadia Heddaoui  et Najoua Zouhair  journalistes à Rtci (Radio Tunis chaîne internationale) a fait la une de plusieurs médias  et a créé le buzz sur le Net et les réseaux sociaux durant toute la semaine écoulée. Aux dernières nouvelles et à l’heure où nous mettions sous presse  toute cette histoire est en stand-by, les négociations avec le syndicat des journalistes sont suspendues dans l’attente du retour du Directeur général en voyage. Mais résumons d’abord les faits : Nadia Heddaoui a été, le vendredi 6 juillet, interdite d’entrée sur le lieu de son travail, alors qu’accompagnée de son invitée, Om Zied, elle s’apprêtait à animer son émission Café noir. Que reprochent la direction générale et la direction de la chaîne à ces journalistes ?  Les raisons étalées sur plusieurs médias sont professionnelles et internes : refus de faire les vacations de 6 heures par jour, partialité et nous en passons. Pis, N. Zouhair est carrément accusée d’abandon de postes
 Nadia Heddaoui, elle, se dit stupéfaite et sidérée par cette décision abusive l’empêchant d’accéder à la radio sans qu’elle en soit informée au préalable. Elle ne comprend pas non plus, la décision du changement du titre de son émission prise de manière unilatérale par la directrice de la chaîne, Donia Chaouch,  sans discussion ni concertation. De Café noir ce rendez-vous est devenu l’invité du journal , pour qu’il soit plus en harmonie avec la grille d’été et le mois de Ramadan, alors qu’il s’agit d’une émission autonome. En fait, ce qui a mis le feu au poudre, selon la journaliste, c’est l’intervention de Bendir Man, invité d’un des numéros de l’émission qui a déclaré à propos de l’extradition de Baghdadi Mahmoudi : «C’est pire que les guignols, Marzouki fume des joints ou quoi ?». Or, il s’agit d’humour et de caricature, comme c’est le cas sous d’autres cieux démocratiques. A preuve deux jours après l’humoriste et chanteur l’un des conseillers du président, en l’occurrence Aziz Krichen était l’invité de la même émission, sans que cela ne pose problème : pas de reproche à l’horizon de la part du conseiller. Certains n’hésiteront pas, donc, à évoquer, dans ce cas une sorte de censure qui ne dit pas son nom.
Maintenant, quoique puissent se reprocher les uns et les autres, empêcher une journaliste salariée de rejoindre son lieu de travail c’est aller vite en besogne et retourner, après la Révolution, aux vieux démons, inadmissibles et inacceptable, de la répression et de la coercition digne de l’ancien régime. Admettons qu’il y ait eu faute de la part de la journaliste, avant d’en arriver à lui interdire l’entrée de  la radio et la déprogrammation de l’émission ne fallait-il pas appliquer et respecter les procédures administratives graduelles et légales connus de tous. De plus déprogrammer le rendez-vous annoncé par Om Zied c’est un manque de respect pour les auditeurs. En tous cas pareils procédés sont loin d’être productifs et démocratiques. On croyait qu’après la révolution les décisions verticales répressives à l’encontre des journalistes étaient révolues et qu’en fait primaient la discussion, la concertation et l’échange au sein des réunions de la rédaction. Or, l’on s’aperçoit que ce n’est pas toujours le cas et que la menace sur la liberté d’information et d’expression pèse toujours de tout son poids.
S.D.

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