mardi 10 juillet 2012


Retro 9 juillet

L’automne des médias ?

Si la plupart des chaînes qui composent le paysage médiatique ont obtenu l’avis favorable de l’Inric (Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication) pour l’autorisation de diffusion, la chaîne Zitouna-TV s’est infiltrée dans le paysage médiatique audiovisuel sans crier gare, mais surtout sans avoir les outils et le savoir-faire professionnels pour l’exercice du métier. L’un des actionnaires de cette chaîne, en l’occurrence Oussama Ben Salem, «n’étant autre que le fils d’un des ministres du gouvernement de la Troïka» comme l’a déploré Kamel Laâbidi, président de l’Inric, dans la conférence de presse tenue mercredi dernier. Pour cette raison et pour d’autres, entre licenciements (de Sadok Bouabène, directeur d’El Watania 1) et nouvelles nominations de directeurs de chaînes radiophoniques, la non application des décrets 116 et 115,pourtant publiés dans le Journal officiel, qui assurent la protection des journalistes ainsi que la mise en place de mécanismes pour la régulation des médias audiovisuels, l’Inric qui n’a été ni consultée, ni associée à ses décisions, en tant qu’Instance créée pour réformer et promouvoir le secteur des médias a mis fin à sa mission tout en mettant en garde les autorités l’opinion publique, d’ici et d’ailleurs, sur le danger de mise au pas des médias par le pouvoir exécutif, chose aujourd’hui inacceptable, a fortiori après la Révolution. Appelant, de ce fait, la société civile à défendre le droit à une  information libre et indépendante, loin de toute désinformation,  et à faire preuve de vigilance quant à ce droit menacé.


 Maintenant après la dissolution de l’Inric et la démission de tous ses membres, à défaut de pouvoir réaliser les buts pour lesquels elle a été créée et continuer, ainsi, sa mission, qui et comment régulera-t-on les médias audiovisuels notamment ? Quelles lois, en l’absence de l’application des décrets 116 et 115, certes perfectibles, protégeront la liberté d’expression, éviteront aux médias pression, dépendance, censure et mise au pas et garantiront le respect des règles de déontologie et de la profession ? Dans tous les pays démocratiques du monde, on le sait, de pareils organes existent pour assurer l’indépendance des médias, contrôler tous les dépassements et réguler le secteur audiovisuel. La disparition de l’Inric peut-il signifier que des menaces réelles de contrôle et de bâillonnement planent sur les médias ? Par ailleurs, l’on se demande face à l’absence de lois et d’un organe  régulateur, qui veillera à leur bonne application, à l’attribution des fréquences radios et télés, à l’impartialité des chaînes publiques, à la diversité des programmes, à la protection des publics des enfants et des jeunes ? Le gouvernement seul maître à bord, sans instances de contrôle, même consultative, fera la pluie et le beau temps affichant, presque, un retour à la case départ, entre dépassements, déviance et prise de décision verticale et unilatérale annonce-t-il l’automne des médias. Mais les citoyens et la société civile, qui ont pleinement le droit à la liberté d’expression, acquis précieux de la Révolution, sont-ils prêts à la laisser choir après y avoir goûté. That is the question ?





Ces appellations répétitives de chaînes



Incroyable mais vrai, pas moins de cinq satellitaires portent  pratiquement la même appellation : Tunisie télévision 1, Tounès Al Youm en attente de diffusion de leur programme, sans compter El Hiwar Ettounssi, Ettounssia et Tounesna dont la diffusion de grilles expérimentales a déjà débuté. Plus nationaliste que moi tu meurs semble nous dire chacun des propriétaires de ces chaînes. Mais il n’y a pas que ça, car il est sûr qu’il s’agit d’un manque certain d’imagination et d’un manque évident de bon sens. Car ces appellations quasi identiques ont pour conséquence de provoquer chez les téléspectateurs une confusion totale à telle enseigne qu’ils ne savent plus à quel saint se vouer. Comment faire la différence entre toutes ces chaines ? Allez savoir.

De plus ces nouvelles satellitaires n’ont pas de grille de programmes comme c’est le cas partout ailleurs, il s’agit en général  de 4 ou 5 émissions orphelines ressassées à satiété jusqu’à l’ennui le plus total. Et les exemples abondent : des rencontres, entretiens, reportages, enquêtes, variétés et  même des bulletins d’information, pour le moins défraîchis sont rediffusés à plusieurs reprises. Ainsi, pour avoir droit à des grilles variées où se côtoieraient tous les genres d’émissions, entre politique, culture, sport, jeux, variétés, fiction, il faudra repasser.

L’important n’est donc pas d’étaler l’appartenance identitaire de la chaîne ou de s’accaparer le nom du pays de manière répétitive mais de s’imposer par de vrais grilles de programmes diversifiés et par la qualité. Alors de grâce un peu plus d’inventivité et d’imagination !





Kelima bientôt sur FM

D’aucuns se demandent pourquoi après avoir obtenu l’autorisation de diffuser sur les ondes F.M. radio –Kelima ne diffuse, en fait, que de la musique et continue à n’être captée que sur le net. Or, nous avons appris que la chaîne radiophonique a acquis de nouveaux studios et un nouveau matériel pour la diffusion sur les ondes F.M. à partir du mois de Ramadan.

S.D.

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