dimanche 24 mai 2015


Cannes 2015
Dhepan remporte la Palme d'Or 
De notre envoyée spéciale à Cannes, Samira DAMI
C’est «Dheepan» du Français Jacques Audiard qui a finalement remporté la Palme d’or de cette 68e édition du Festival international de Cannes qui s’est déroulée du 13 au 25 mai. Dix jours de compétition entre 19 longs métrages ont révélé un cru somme toute très moyen. Le jury coprésidé par les frères Cohen a opté pour un cinéma où se mêlent le social et l’action dans une fable où un réfugié Tamoul en France tente de sauver sa peau aussi bien chez lui qu’en France. Mais ce qui dérange dans ce film c’est la fin et le dénouement heureux peu crédible.
Le Grand Prix a été décerné à «Saul Fia» ou «Le fils de Saul» du Hongrois Laszlo Nemes qui traite de la collaboration de certains juifs avec les Allemands dans les camps de concentration.
La troisième récompense du festival par ordre d’importance, soit le prix de la mise en scène, a été décernée à « The Assassin » du Chinois Hou Hsia-Hsien, un film d’arts martiaux maîtrisé au niveau de la mise en scène. Mais il faut vraiment aimer.
Le coup cœur ou prix du jury a récompensé «Lobster» du Grec Lorghos Lanthinos, un film fantasmagorique et burlesque où des célibataires doivent se transformer en un animal de leur choix. Un prix surprise car le film n’a emballé ni la critique ni le public du festival.
Le prix de l’interprétation féminine été attribué en ex aequo à Rooney Mara pour son rôle dans «Carol» de Todd Haynes où l’actrice américaine incarne une vendeuse new-yorkaise amoureuse d’une bourgeoise dans l’Amérique puritaine des années 50, ainsi qu’à Emmanuelle Bercot pour son rôle dans «Mon roi» de la réalisatrice française Maïwenn.
Et c’est l’acteur français Vincent Lindon qui a été récompensé pour sa maestria et son talent pour son rôle dans « La loi du marché » du Français Stéphane Brizé.  Lindon a convaincu par son jeu sobre et discret, mais si présent dans la peau d’un chômeur en quête d’un emploi et qui, pour cela, supporte toutes les règles inhumaines de son nouveau boulot de vigile dans un supermarché au détriment de toutes les valeurs humaines et morales.
Le prix du scénario a récompensé l’Anglais Michel Franco, réalisateur de « Chronic», un film sur la maladie, la douleur et l’euthanasie. Car «pour réussir un bon film, il faut une belle histoire, une belle histoire et une belle histoire » a certifié Alfred Hitchcock.
La Caméra d’or de cette 68e édition a été remportée par le Colombien César Augusto Acevedo pour «La Tierra Y Assombra» (l’ombre de la terre)
La Palme d’or du court métrage, dont le jury a été présidé par le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, a échu à « Waves 98» d’Ely Dagher.
Enfin, rappelons qu’une palme d’honneur a été remise, sous les applaudissements nourris du public, à la réalisatrice Agnès Varda auteure-réalisatrice, notamment, du film culte «Cléo de 5 à 7». «Cette Palme, parce que obtenue sans compétition, je la reçois comme une palme de résistance et d’endurance». 
S.D.

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