mardi 18 décembre 2012


Anniversaire du déroulement de la révolution

Mourad Ben Aïssa, coordinateur du parti de l’Union patriotique libre à l’Ariana : «La solution : un plan de développement»

 «Le déclenchement de la révolution le 17 décembre 2010 a eu lieu, on le sait, pour ‘‘l’emploi, la dignité et la liberté’’. Or, depuis, ces régions marginalisées et laissées pour compte, depuis l’indépendance, n’ont pas vu leurs conditions changer. Les promesses faites par les différents partis politiques n’étaient pas réalisables et c’est normal que les gens soient mécontents et se révoltent en cas de promesses non tenues. Les partis ont promis des centaines de milliers d’emplois, des investissements à gogo, des routes et autres mirages.
Or, les gouvernants croient qu’il suffit d’octroyer telle ou telle autre enveloppe à une région pour qu’elle se développe.
La solution réside dans la mise en place d’un plan de développement et de restructuration. C’est pour cela que le budget de 2012 n’a été réalisé qu’à hauteur de 30%. Car à Sidi Bouzid, par exemple, pas une route n’a été faite. Pis encore, le peuple a vu ses conditions de vie empirer avec les pénuries d’eau, d’électricité, la cherté du coût de la vie, les transactions sans appel d’offres, l’augmentation de la corruption et j’en passe.
Et ça traîne aussi sur le plan des objectifs de la révolution: ‘‘La mise en place des structures et instances indépendantes des élections, de l’information, de la magistrature, la date des élections, la réforme de l’enseignement, la justice, l’agriculture, l’industrie, le commerce, les banques, etc.
Or, on peut déjà entreprendre tellement de choses au plan économique, où on remarque que 60% du système est informel et illégal et de grands économistes ont conseillé de l’insérer dans le système légal parce que l’Etat gagnera en impôts, en emplois et en couverture sociale. Et au lieu de dire je vais créer tel nombre d’emplois ou j’alloue telle somme à telle région, il faudrait dire : dans cinq ans, le chômage va baisser de tant de points, le PNB et le PIB vont augmenter de tant.
Et c’est à la lumière de ces indicateurs qu’on construit la politique économique, sociale et culturelle du pays. Sans compter que notre modèle économique qui date des années 70 s’est essoufflé et ne pourra générer plus de 40.000 emplois.
Comment expliquez-vous que le projet intégré de  750 milliards englobant tous les domaines économique, social, culturel et sportif proposé par Slim Riahi à Siliana a vu tant de blocages par l’ancien gouverneur, sinon dans un but d’agenda politique.»
Auteur : Propos recueillis par Samira DAMI

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