jeudi 20 décembre 2012

Remaniement ministériel en vue

Option pour les compétences

 • Remaniement ministériel plus large dans les quinze prochains jours

Les rumeurs vont bon train concernant le prochain remaniement ministériel tant attendu, chacun y allant de ses propres spéculations et interrogations : le chef du gouvernement gardera-t-il son poste ? Certaines indiscrétions avancent le nom de Abdellatif El Mekki, d’Ennahdha, bien que ce dernier ait démenti cette rumeur.
Quel est le ministère qui verra un changement à sa tête: les ministères de l’Education, des Affaires étrangères, de la Justice, de l’Emploi, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Industrie, de l’Environnement, des Affaires religieuses, etc ? Chacun y va de sa réponse selon le rendement des ministres.
Certains assurent même que les ministères de souveraineté, soit la Justice, l’Intérieur et la Défense, pourraient échoir à des compétences neutres et non partisanes.
Mais ce qui est sûr, selon M. Hédi Ben Abbès, porte-parole du CPR, c’est que M. Elyès Fakhfakh, ancien ministre du Tourisme, sera nommé incessamment au ministère des Finances, poste vacant depuis la démission de M. Houcine Dimassi. Ce qui a été confirmé hier soir, puisque l’annonce de cette nomination est tombée sur les télex.
Quant au remaniement ministériel plus large, il aura lieu, toujours selon M. Hédi Ben Abbès, dans les quinze prochains jours.
Déjà, une source bien informée d’Ettakatol annonce que plusieurs de ses membres sont ministrables. Il s’agit de Mouldi Riahi, Thouraya Hammani qui, nous souffle-t-on, a refusé le portefeuille du Tourisme, Lobna Jeribi, Mourad Ben Mahmoud et Hella Aloulou.
Interrogé de son côté sur les membres ministrables au sein du CPR, le porte-parole répond que ce qui compte le plus, dans le prochain remaniement, ce sont les compétences et cela même en dehors de la Troïka. L’important à ses yeux, c’est la mise en place d’un programme et d’une feuille de route jusqu’aux prochaines élections. Et d’ajouter : «L’idée, c’est de mettre en place un programme pour qu’on puisse sauver notre bilan. Ce sont les compétences qui comptent et peu importe de quel parti elles sont issues. Si au sein de la Troïka il y a des compétences, et il y en a, ce serait tant mieux; s’il n’y en a pas suffisamment, nous sommes prêts à aller plus loin en faisant appel à des personnalités en dehors de la Troïka.
Qu’importe l’appartenance politique. Notre vœu : c’est une équipe digne de ce nom pour la période qui nous sépare des élections.
Pour nous un seul paramètre importe : c’est l’amélioration du rendement et du résultat escomptés de la nouvelle équipe gouvernementale afin d’être un tant soit peu à la hauteur des attentes des Tunisiens».
M. Hedi Ben Abbès évoque sa conception de la feuille de route proposée par les partis CPR et Ettakatol : «Elle comporte trois axes essentiels : le premier axe concerne les priorités et le programme sur lesquels le gouvernement doit œuvrer. Le deuxième axe a trait à l’équipe gouvernementale à même de mettre sur pied ce programme. Enfin, le troisième axe concerne la création d’un mécanisme de suivi afin de veiller à l’application du programme proposé. Sachant que l’ensemble de ce programme doit être suivi par le chef du gouvernement. Il sera le seul à décider de sa validité ou de sa non-validité. Nous supposons qu’Ennahdha va interagir positivement à ces propositions».
De son côté, Mohamed Bennour, porte-parole d’Ettakatol, estime que : «L’essentiel est de faire appel à des personnalités compétentes afin de donner une image rassurante qui rétablirait la confiance en la nouvelle équipe gouvernementale qui va affronter les prochaines échéances jusqu’aux  prochaines élections présidentielle et parlementaires».
Afin d’en savoir plus nous avons tenté de contacter plusieurs responsables d’Ennahdha. En vain, personne n’ayant pris la peine de décrocher son téléphone.
/S.D.

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