dimanche 25 novembre 2012

clôture et palmarès de la 24ième édition des JCC: Tanit d'or et prix du plublic pour La Pirogue de Moussa Touré


• Tanit d’argent : Mort à vendre, de Faouzi Ben Saïd (Maroc)
• Tanit de bronze : Sortir au jour, de Héla Lotfi (Egypte)
• Prix du meilleur scénario : Le Professeur, de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie)

C’est La Pirogue du Sénégalais Moussa Touré qui a remporté la récompense suprême dans la section compétition des longs-métrages fiction de la 24e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se sont déroulées du 16 au 24 novembre et dont la clôture a eu lieu hier soir avec la proclamation du palmarès par les trois jurys des compétitions internationales de fiction, longs et courts métrages, et du documentaire.
Le Tanit d’or et le Prix du public remportés par La Pirogue sont amplement mérités tant le film brille par sa sobriété cinématographique et l’humanité qui se dégagent de cette histoire de périple de la mort entrepris par des voyageurs africains clandestins, aspirant à des horizons meilleurs, mais qui, hélas, s’avèreront bouchés. Un drame universel poignant.
Quant au cinéma marocain, qui a forcé l’admiration au cours de cette édition, il a remporté le Tanit d’argent à travers Mort à vendre de Faouzi Ben Saïdi. Un film noir, éclaté, qui raconte le quotidien de jeunes délinquants dont l’un est repéré par des islamistes radicaux.
Toutefois, un autre long-métrage marocain a forcé le respect: Les chevaux de Dieu, de Nabil Ayouch. Mais, hélas, c’est le film oublié du palmarès. L’histoire se répète pour Ayouch dont le film Ali Zaoua, plébiscité par le public lors des JCC 2000, a été également oublié par le palmarès.
Peu importe, à nos yeux et aux yeux du public qui a très fortement applaudi Les chevaux de Dieu, Ayouch mérite bien une récompense. Il se contentera du prix de la Fipreci (Fédération internationale de la presse cinématographique). Il faut dire aussi que le cinéma marocain a fait un bond remarquable et qu’il domine le cinéma maghrébin. Nous remarquerons  que le cinéma tunisien n’a glané que le prix  du meilleur scénario décerné à Le professeur de Mahmoud Ben Mahmoud. Il est vrai que les films tunisiens en compétition lors de cette édition n’étaient pas du meilleur cru (nous y reviendrons). En revanche, du côté de la compétition des courts métrages Bousculades du 9 avril 1938 de Tarak Khalladi et Sawssan Saya a raflé le Tanit d’argent.
Enfin pour la section compétition documentaire, c’est Président Dia de Osman William Mbaye du Sénégal qui a remporté le Tanit d’or. Un excellent opus «situé» dans la période du président Léopold Sédar Senghor qui a éliminé ses adversaires pour accaparer le pouvoir.
Non moins excellent est le documentaire La vierge, les Coptes et moi de l’Egyptien Namir Abdelmasseeh qui a remporté le Tanit d'argent.
Au final, nous dirons que malgré les quelques couacs et hésitations  au niveau de l’organisation, le cru de cette 24e édition des  JCC a été franchement capiteux et d’une bonne facture.
Nous y reviendrons.
Que vivent les JCC 2014.
samira DAMI

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