vendredi 17 mai 2013

MédiasMarzouki annoncera demain la composition de la Haica


 • Accord autour de la candidature de Hichem Snoussi
La composition de la Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle) sera enfin annoncée demain, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Les neuf membres de la Haica seront présentés lors d’une réunion qui se tiendra au palais de Carthage.
Nous avons appris, par ailleurs, que la présidence de la République a donné, au final, son accord pour la candidature de Hichem Snoussi, second postulant à la Haica, proposé par le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), ce que nous a confirmé Aziz Krichen, conseiller politique du président de la République provisoire, affirmant que «la mise en place officielle de la Haica aura lieu le 3 mai».
Rappelons que Hichem Snoussi était membre de l’Inric (Instance nationale de réforme de l’information et de la communication), qui a concocté les nouveaux textes de loi réglementant le secteur de l’information dont les décrets-lois 115 et 116. Le premier représentant le nouveau Code de la presse et le second portant création de la Haica. Refusée par Ennahdha, la candidature de Hichem Snoussi a été finalement acceptée par la Troïka.
Ainsi, Hichem Snoussi et Rachida Neïfar, deuxième candidate du Snjt, siégeront à la Haica en tant que représentants du syndicat des journalistes. D’ailleurs, une première réunion de contact s’est tenue mardi dernier à la présidence de la République avec la majorité des postulants des différents syndicats et organismes de la presse audiovisuelle dont Habib Belaïd, Riadh Ferjani, Radhia Saïdi, et Nouri Lejmi, universitaire, déjà pressenti par l’ensemble de la presse comme futur président de la Haica.
Bref, comment expliquer la levée de veto sur le candidat du Snjt ? Kamel Laâbidi, président démissionnaire de l’Inric, estime que «c’est la résistance des journalistes aux nouvelles tentatives de mainmise du pouvoir sur le secteur de l’information qui a porté ses fruits. On n’obtient des concessions que par la résistance. D’ailleurs, nous avons appris dans le même ordre d’idées que le CPR a retiré le projet de loi sur la presse présenté à l’Assemblée nationale constituante, en remplacement du décret-loi 115 relatif à la liberté de presse, d’impression et d’édition.
Le projet de loi du CPR comporte 13 articles de peine privative de liberté. Ce qui est une aberration et une véritable confiscation de la liberté de presse. Espérons maintenant que la mise en application des décrets-lois 115 et 116 aura vraiment lieu le 3 mai. Wait and see».
Reste maintenant à dire que la Haica devrait jouir d’un minimum de crédibilité et d’indépendance totale d’esprit et vis-à-vis de l’exécutif, car le pouvoir n’est pas une tutelle mais une partie comme tant d’autres. Cela afin que les citoyens puissent avoir droit à une information libre et indépendante où les médias auront pour rôle de contrôler le pouvoir.
Ainsi, la Haica aura d’emblée à traiter des dossiers très chauds dont les élections et leur traitement par les médias audiovisuels, les radios et les télévisions pirates, la nomination des responsables à la tête des médias publics conformément au décret 116. La prestation et la mission de la Haica constitueront une sorte d’examen relatif à la culture démocratique du pouvoir exécutif.

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