vendredi 17 mai 2013


Regard sur les événements à Jebel Chaâmbi

 Deux constituants réagissent aux tragiques événements survenus récemment à Jebel Chaâmbi. 

Fadhel Moussa (constituant du bloc démocratique) : « Pour la création d’une commission d’investigation parlementaire »
Parmi les constituants, personne ne sait quels sont les détails précis de ces dramatiques événements. L’heure est grave et les conséquences du phénomène du terrorisme sont aussi bien internes qu’externes. Il faut donc que nous, constituants, examinons ce phénomène en connaissance de cause et en ayant en mains tous les éléments que doivent nous fournir, dans un rapport détaillé, les ministères de la Défense, l’Intérieur, la Justice et même des Affaires étrangères.
Je propose donc, afin de ne pas attendre indéfiniment ce rapport, la création d’une commission d’investigation parlementaire afin de disposer de tous les éléments nécessaires pour une évaluation précise des faits.
Cette évaluation s’impose dans le but de prendre toutes les dispositions et mesures qu’il faut, entre stratégie et coordination interne entre les forces de sécurité et les militaires et externe avec les pays voisins, afin de mener une lutte  efficace contre le terrorisme.
L’état des lieux permettra, ensuite, l’accélération de l’examen du projet de loi relatif à la sécurité intérieure et à sa constitutionnalisation.

Mahmoud Baroudi (constituant de l’Alliance démocratique) : «Que le gouvernement prenne ses responsabilités !»
Les tragiques événements de Jebel Chaâmbi sont dus à l’absence de volonté politique de résoudre le phénomène du terrorisme. Phénomène amplifié par les appels à la violence et à la haine, notamment de la part de prédicateurs et de certains dirigeants d’Ennahdha, tel Sadok Chourou, qui a justifié  dans une interview publiée par le journal Essarih, hier, le djihad en Syrie, le considérant «comme un devoir» tout en appelant, en même temps, au dialogue avec les djihadistes.
Mais de quel dialogue parle-t-il ? Est-ce qu’on dialogue avec des terroristes ? Que le gouvernement prenne donc ses responsabilités concernant ces terroristes qui semblent directement ou indirectement couverts. Il y va de l’intérêt du pays de tracer une stratégie, d’assurer tous les moyens et équipements techniques nécessaires aux militaires et aux forces de sécurité intérieure et de les protéger en constitutionnalisant la sécurité nationale dans le but de créer une police républicaine. Et de voter, enfin, un projet de loi révisant le statut des forces de sécurité intérieure inchangé depuis 1982.
Il s’avère, donc, impératif que le ministre de l’Intérieur soit auditionné à l’ANC et que le pouvoir exécutif prenne le taureau par les cornes afin de traiter efficacement le phénomène du terrorisme.
Auteur : Propos recueillis par S.D.
Ajouté le : 07-05-2013

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